"Ils cherchaient la mort", témoigne un retraité dont la maison a été mitraillée par erreur

Dans un acte de violence mal dirigée, la demeure de Joël, un retraité, a été la cible d'une fusillade intense au cours de la nuit de dimanche à lundi.

Police nationale.

Crédit : AFP

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Le premier ministre François Bayrou est attendu mercredi 23 avril à la prison de Saint-Quentin-Falavier, dans l'Isère, avec le garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur, pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, pris pour cible jusqu'à leur domicile. Dans la nuit de dimanche à lundi, une maison a même été mitraillée à l'arme automatique, mais il y a eu erreur, c'est la maison d'un retraité, Joël, qui a été touchée.

"On a évité la mort de justesse parce qu'on dormait de l'autre côté. Les balles, elles ont traversé jusque dans les murs d'en face. Dans les fenêtres, dans les vitres, dans les volets", explique-t-il, toujours sous le choc. Les balles ont traversé le mur de la chambre qui accueille ses petits-enfants. "Heureusement qu'ils n'étaient pas là quoi. Parce que c'étaient les congés scolaires, ils auraient pu être là".

"Ce qui m'a réveillé, c'est le tir de la mitrailleuse. S'il n'y avait pas eu de tir, l'incendie, ils auraient pu mettre le feu à toute la maison", raconte le retraité dont la porte d'entrée a été incendiée.

C'est de la folie, on se croirait en temps de guerre.

Joël, retraité

"On a d'abord tiré et après, on a incendié la porte. Moi, j'ai éteint la porte de l'intérieur quand il y avait l'incendie avec des seaux d'eau. J'ai rempli les seaux dans ma salle de bain et j'ai arrosé la porte avec. Parce que les flammes commençaient à rentrer par les joints de la porte (...) j'ai arrosé ça pour éviter que ça se propage en attendant les pompiers", se remémore-t-il

"Quand on voit les photos, c'est des petits jeunes. Ils n'ont rien dans la tête. C'est de la folie, on se croirait en temps de guerre. On aurait pu être tués, c'est certain parce qu'ils cherchaient la mort avec toutes les balles qu'ils ont tirées", poursuit Joël.

Sur les 10 derniers jours, RTL a comptabilisé au moins 21 attaques et au moins 16 prisons visées. D'après nos informations, la piste de l'ultragauche est progressivement écartée par les enquêteurs qui se concentrent sur des vengeances commanditées par les narcotrafiquants.

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