Soupçonné d'avoir projeté une action violente "pendant le ramadan" envers "des cibles juives ou chrétiennes", un adolescent de 17 ans a été interpellé, ce lundi 10 mars, en Haute-Saône. Ce jeudi, il a été mis en examen et écroué, conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat), a indiqué le ministère public, qui a ouvert une information judiciaire pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Si le projet restait "peu précis", selon une source proche de l'enquête, le jeune était "porteur d'un couteau" lors de son interpellation. Des conversation sur la messagerie cryptée Telegram ont montré qu'il s'était "radicalisé". L'adolescent disait "vouloir passer à l'acte pendant le ramadan" 2025, mois de jeûne pour la communauté musulmane. Il aurait également évoqué le consulat des États-Unis et d'Israël, selon cette même source.
L'adolescent, qui n'avait pas de mention à son casier judiciaire, a initialement été contrôlé à Lure par la gendarmerie, qui a alors découvert un couteau dans son sac, précise une autre source proche de l'enquête. Interpellé et placé en garde à vue pour "port d'arme", le jeune fait désormais l'objet d'une enquête confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
"Les investigations à venir [...] permettront de confirmer les cibles exactes du projet d'action violente et son imminence", a souligné le Pnat.
Contacté par l'AFP, Me Réda Ghilaci, son avocat, n'a pas souhaité s'exprimer à ce stade.
Selon une source proche de l'enquête, il s'agit du "premier" projet d'action violente déjoué en 2025. Les dernières interpellations pour un projet d'action violente en France, qui ont eu un écho dans la presse, remontent à début décembre. Trois jeunes hommes, arrêtés à Nîmes et à Nantes, avaient été mis en examen, soupçonnés d'avoir projeté une action violente d'inspiration jihadiste avec des bombes artisanales et d'avoir envisagé la mairie de Poitiers comme cible.
Un mois plus tôt, c'est un mineur français d'origine tchétchène, né en 2008, qui a été mis en examen et écroué pour un projet d'attentat terroriste en France d'inspiration jihadiste.
L'année passée, neuf projets d'attentats ont été déjoués, selon un bilan de la politique de lutte contre le terrorisme. Ils étaient portés, "pour la plupart, par des sympathisants de l'État islamique". Selon ce même bilan, à l'intérieur du pays, la menace émane "d'individus sympathisants de la cause jihadiste, souvent jeunes et éloignés de la mouvance radicale traditionnelle : 70 % des impliqués dans des projets d'attentat depuis 2023 avaient moins de 21 ans, radicalisés en ligne pour la plupart".
La "menace jihadiste représente 80 % des procédures" diligentées par le Pnat, avait aussi rappelé mi-septembre le procureur antiterroriste Olivier Christen. "Au premier semestre 2024, il y avait eu à peu près trois fois plus de procédures" de ce type que sur la même période en 2023, avait-il ajouté.
Le début de l'année 2025 a, lui, été marqué par deux attentats islamistes : en janvier, un Français de 32 ans avait blessé au couteau une personne en criant "Allah Akbar" dans un supermarché d'Apt (Vaucluse). Et le 22 février, un Algérien de 37 ans a tué à l'arme blanche un passant et blessé six autres personnes près d'un marché à Mulhouse (Haut-Rhin).
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