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- INVITÉ RTL - Poitiers : le "9e attentat déjoué" en 2024, les suspects préparaient "un attentat à l'explosif", confirme le procureur antiterroriste
INVITÉ RTL - Poitiers : le "9e attentat déjoué" en 2024, les suspects préparaient "un attentat à l'explosif", confirme le procureur antiterroriste
Olivier Christen, procureur national antiterroriste, explique sur RTL que neuf attentats ont été déjoués cette année. Le dernier en date aux environs de Poitiers dont les instigateurs ont été arrêtés le 8 décembre dernier.
Neuf attentats ont été déjoués cette année en France. Le dernier en date, annoncé le 8 décembre dernier, concernait trois jeunes hommes âgés de 19 et 20 ans arrêtés parce qu'ils préparaient un attentat à Poitiers.
"Nous sommes dans le neuvième attentat déjoué cette année, explique le procureur national antiterroriste sur RTL ce 10 décembre. Ici, le niveau d'organisation, le niveau de planification et surtout le fait que ce sont des individus qui préparaient des explosifs, étaient suffisamment avancés pour que nous puissions considérer aujourd'hui que nous étions face à un attentat déjoué".
Ces jeunes hommes "préparaient un attentat à l'explosif, un attentat à la bombe, confirme-t-il. Ils avaient plusieurs cibles qui étaient identifiées, dont potentiellement Poitiers, sans qu'à ce niveau-là, ils soient allés à des repérages particuliers. Ce sont des individus qui sont originaires de l'ouest de la France, donc qui étaient plutôt sur les lieux qu'ils connaissaient ou qu'ils pouvaient voir. Mais sur le plan de la cible vraiment arrêtée, on était sur quelque chose de plus flou".
Depuis la fin de l'année 2023, nous considérons la menace terroriste comme à un niveau plutôt très élevé.
Olivier Christen, procureur national antiterroriste, sur RTL
En France, la menace terroriste est donc toujours bien réelle. "Nous la considérons depuis la fin de l'année 2023 comme à un niveau plutôt très élevé, insiste le magistrat. Le climat de tension en général a accru et c'est quelque chose auquel les djihadistes sont assez perméables. Aussi parce qu'il y a des organisations terroristes qui se sont reconfigurées, réarmées qui diffusent une propagande importante".
"Nous le mesurons au niveau des enquêtes qui sont ouvertes, précise-t-il, puisque sur l'année 2024, nous allons vers deux fois plus d'enquêtes sur le contentieux djihadiste que nous n'en avions ouvert en 2023. Il y a une menace qui est très concrète, par des individus qui s'organisent pour avoir des niveaux de projets plus ou moins développés, plus ou moins aboutis".
