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Harcèlement scolaire : un garçon de 10 ans et sa mère racontent leur calvaire

L'histoire d'Antoine, racontée dans le Progrès, est bouleversante. À 10 ans, il est victime d'harcèlement scolaire. Avec sa mère, ils expliquent leur calvaire face à la passivité de l'école, de la police et de l'hôpital.

En France, un élève sur dix est victime du harcèlement d'autres élèves de classe ou de l'école
En France, un élève sur dix est victime du harcèlement d'autres élèves de classe ou de l'école
Crédit : AFP / Archives, Mychèle Daniau
Harcèlement scolaire : un garçon de 10 ans et sa mère racontent leur calvaire
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Harcèlement scolaire : un garçon de 10 ans et sa mère racontent leur calvaire
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Amandine Bégot - édité par Cassandre Jeannin

À la une du Progrès ce mardi 7 mai, l'histoire d'Antoine, 10 ans. Ce petit garçon joyeux est brusquement devenu mutique. Du jour au lendemain, il ne disait plus un mot sur ses journées d'école. Au départ, sa mère s'est dit que ça allait passer. Mais à Noël, l'enfant dit ne pas vouloir de cadeau. Sandrine commence alors vraiment à s'inquiéter. Elle questionne Antoine, qui finit par parler. 

Il raconte que depuis le mois de septembre il est le souffre-douleur d'un garçon de sa classe. Insultes, moqueries, Antoine est surnommé "la grenouille". À la mi-mars, un autre écolier l'a coincé dans la cour de l'école pour lui baisser son pantalon sous les yeux de ses camarades. Les parents d'Antoine alertent alors la maîtresse qui assure qu'elle va prendre les choses en main. "Mais visiblement rien de très dissuasif", écrit le Progrès. 

Le 2 avril, alors que les enfants se rendent à la cantine située à l'extérieur de l'établissement, Antoine est attaqué sur la passerelle d'un square. "Un guet-apens", explique sa maman. Il se fait caillasser par une dizaine de filles et de garçon et ceinturé par un autre qui le jette contre une barrière. "Je n'ai pas osé crier", confie Antoine," j'avais peur d’être puni", ajoute-t-il. 

Un équilibre familial bouleversé

La mère du petit garçon est désemparée. "Les animateurs n'ont rien vu, je ne comprends pas comment c'est possible", déplore-t-elle. Depuis, elle remue ciel et terre, en vain. Antoine ne va plus à l'étude le soir, il rentre déjeuner à la maison, les mamies ont été appelées à la rescousse et Sandrine s'arrange pour terminer plus tôt.

La non-réaction des instances et autorités

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"Les autres gamins, eux, n'ont même pas été exclus", s'indigne Sandrine. "Leur seule punition c'est de manger avec les petits et nous, nous on se heurte à des murs", précise-t-elle. Elle explique ensuite qu'il fallait attendre des heures à l'hôpital, que le policier voulait la dissuader de porter plainte, les mails à l'école sont restés sans réponse.

"Le cas de mon fils n’intéresse personne alors qu'on fait tout un battage autour du harcèlement scolaire", lâche-t-elle. Aujourd'hui, avec son mari, elle cherche un nouvel établissement pour la rentrée mais il reste encore deux mois d'école à Antoine
qui en décembre déjà lui confiait : "Je ne vais pas tenir jusqu'à la fin de l'année comme ça".

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