Visé par une enquête pour "viol sur mineur de plus de 15 ans", Emile Daraï, gynécologue renommé de l'hôpital Tenon à Paris a été mis en "retrait de ses responsabilités de chef de service et de responsable pédagogique", ont annoncé vendredi l'AP-HP et Sorbonne Université. Ces deux institutions avaient décidé le 20 septembre de déclencher une enquête interne.
"Pour que cette enquête puisse se dérouler dans la plus grande sérénité, l'AP-HP et Sorbonne Université ont acté avec le professeur Émile Daraï son retrait de ses responsabilités de chef de service et de responsable pédagogique", indiquent-elles dans un communiqué, ajoutant que sa situation sera réexaminée au vu des conclusions de l'enquête interne", poursuit le texte.
Spécialiste de l'endométriose, chef de service gynécologique-obstétrique et médecine de la reproduction à l'hôpital Tenon, le professeur Emile Daraï est visé par au moins deux plaintes dont les investigations ont été confiées à la Brigade de protection des mineurs. Fin septembre, le Emile Daraï avait récusé "les faits et je me remets aux conclusions de l'enquête conjointe de l'AP-HP et de Sorbonne Université".
Le médecin, qui consulte toujours, a été accusé par plusieurs ex-patientes de pratiquer des examens vaginaux et rectaux de manière brutale et sans demander le consentement. "Nous saluons cette bonne volonté mais trouvons scandaleux qu'il soit toujours en exercice. Il devrait être totalement suspendu au moins le temps de l'enquête", a indiqué Sonia Bisch, porte-parole du collectif "Stop violences gynécologiques et obstétricales" qui avait recueilli des témoignages sur son compte Twitter.
Samedi 2 octobre dernier, une manifestation avait réuni près d'une centaine de personnes devant l'hôpital Tenon à Paris, là où exerce Émile Daraï. Parmi les gens présents, des victimes, des hommes, des femmes, de simples passants, avaient dénoncé les violences gynécologiques et l'omerta de la direction de l'hôpital.
"J'avais été orienté par ma gynécologue de l'époque vers le professeur Daraï car j'avais un projet de grossesse. Au moment de l'examen, il a pratiqué un touché rectal sans me prévenir et je l'ai vécu comme quelque chose de très violent", avait confié Sophie, une des victimes, au micro de RTL.
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