- 01m08s
3 min de lecture
Les "gilets jaunes" ont marché dans Montmartre, à Paris, samedi 22 décembre 2018
Crédit : Sameer Al-Doumy / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Le mouvement s'amenuise mais donne encore lieu à de nombreuses arrestations. Ce 22 décembre, sixième samedi de mobilisation des "gilets jaunes", 220 personnes qui prenaient part aux manifestations ont été interpellées et 81 ont été placées en garde à vue. Parmi les gardés à vue figure Éric Drouet, l'un des premiers meneurs du mouvement, selon un décompte fourni dans l'après-midi par la préfecture.
À trois jours de Noël, les "gilets jaunes" ont lancé des petites manifestations éparses à Paris, des rassemblements en régions, et la poursuite de barrages routiers avec quelques blocages aux frontières. L'"acte VI" des "gilets jaunes" mobilise faiblement ce samedi 22 décembre, alors qu'un automobiliste a été tué dans la nuit en marge du mouvement.
En début de matinée, un appel avait été lancé sur la page Facebook d'Éric Drouet pour aller manifester sur la butte Montmartre. Environ 200 personnes, encadrées par les forces de l'ordre, ont quitté le XVIIIe arrondissement et ont défilé dans le centre de la capitale, non loin des grands magasins, dans une ambiance parfois tendue, selon une journaliste de l'AFP.
Les manifestations de ce samedi avaient rassemblé 38.600 personnes en France à 18 heures, contre 66.000 une semaine plus tôt à la même heure, selon un décompte du ministère de l'Intérieur. Dans la capitale, la préfecture de police a dénombré 2.000 manifestants peu avant 16 heures, contre près de 4.000 le 15 décembre selon une source policière.
220 personnes interpellées, dont 81 placées en garde à vue, ont été arrêtées en France, de source policière. La plupart des interpellations l'ont été "pour des attroupements en vue de commettre des violences", précise une source policière.
Éric Drouet, 33 ans, est un chauffeur routier basé à Melun, en Seine-et-Marne. Il est l'une des voix qui pèsent dans la contestation qu'il définit lui-même comme "populaire" et "totalement apolitique". Il a été arrêté vers 14h15 rue Vignon, dans le quartier de la Madeleine, au milieu de quelques dizaines de manifestants.
Créée mi-octobre, sa page Facebook appelant au "blocage national contre la hausse des carburants" a amorcé l'"acte I" du mouvement, le 17 novembre. Le chauffeur routier avait appelé les "gilets jaunes" à manifester à Versailles ce samedi 22 décembre, avant de lancer ce matin sur Facebook un nouvel appel à se rassembler à Montmartre.
Le XVIIIe arrondissement était le théâtre de la mobilisation des "gilets jaunes" ce samedi à Paris - un site inhabituel depuis le début du mouvement, qui cristallisait ses manifestations, les samedis précédents, autour des Champs-Élysées.
Plus tard dans l'après-midi, les manifestants, encadrés par des forces de l'ordre, ont quitté Montmartre pour défiler dans le centre de la capitale, se séparant en groupes épars de dizaines de personnes déambulant sans itinéraire, parfois bloqués par les forces de l'ordre ou repoussés à coups de gaz lacrymogènes. Des "gilets jaunes" manifestent ce soir encore sur les Champs-Élysées, où des violences commençaient à émailler à la tombée de la nuit.
Plusieurs blocages aux frontières avec l'Espagne, l'Italie ou l'Allemagne ont été observés, après un appel de certaines figures du mouvement. Des manifestations ont aussi perturbé le trafic routier. Des centaines de "gilets jaunes" sont rassemblés au péage du Boulou près de la frontière espagnole. Selon Vinci, quelques entrées, sorties et barrières de péage sont encore fermées sur le réseau, notamment sur l'autoroute A7. Des manifestations sont encore en cours sur une vingtaine de points. Dans le sud-est, 200 manifestants ont bloqué la circulation sur l'autoroute au poste frontière de Vintimille (Alpes-Maritimes).
À Bordeaux, la mobilisation a rassemblé 2.600 personnes, selon la préfecture, contre 4.500 samedi dernier. Les forces de l'ordre ont fait usage de canons à eaux et de gaz lacrymogènes tandis que des manifestants lançaient projectiles, pétards et engins d'artifice.
À Toulouse, la manifestation a mobilisé quelque 2.500 personnes. Elle a été marquée par des heurts avec les forces de l'ordre qui ont été prises à partie avec des projectiles. La veille, un pantin à l'effigie d'Emmanuel Macron a été décapité lors d'une manifestation de "gilets jaunes" à Angoulême, d'après la préfecture de Charente.
Quelque 80 "gilets jaunes" se sont également rassemblés, ce samedi 22 décembre à la mi-journée, devant la maison de Brigitte et d'Emmanuel Macron au Touquet, selon la préfecture du Pas-de-Calais. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes contre des manifestants qui tentaient de forcer le dispositif policier.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte