Alors qu'il avait déjà été entendu près d'une trentaine d'heures entre mardi et jeudi, Nicolas Sarkozy est revenu lundi au pôle financier du tribunal de Paris où les magistrats l'ont à nouveau questionné pendant huit heures.
A l'issue de cette quatrième journée, lundi soir, aucune source n'a pu indiquer si les juges avaient prononcé une mise en examen supplétive. Dans ce dossier, l'ancien président a déjà été mis en examen en mars 2018 pour "corruption passive", "recel de détournement de fonds publics" et "financement illégal de campagne". Nicolas Sarkozy a également été placé sous contrôle judiciaire.
Mais le Parquet national financier a signé fin janvier un réquisitoire supplétif élargissant les investigations à des faits d'"association de malfaiteurs". La mesure a ouvert la voie à des mises en examen de nouveaux suspects et à une aggravation des poursuites contre les protagonistes déjà impliqués, dont Nicolas Sarkozy.
Les magistrats ont depuis mis en examen pour "association de malfaiteurs" l'un de ses anciens collaborateurs, Thierry Gaubert. L'homme est soupçonné d'avoir touché des fonds provenant du régime libyen de Kadhafi qui auraient pu alimenter la campagne pour la présidentielle de 2007.
Lors de sa dernière audition, en juin 2019, Sarkozy avait dit être "totalement innocent dans cette affaire", dénoncé un "complot". Il avait refusé de répondre aux questions des magistrats instructeurs, le temps de l'examen de recours visant à faire annuler l'enquête.
Un arrêt de la cour d'appel de Paris, en septembre dernier, a toutefois relancé l'enquête : la chambre de l'instruction, chargée d'étudier les recours contre les actes d'instruction, a rejeté l'essentiel des arguments du camp Sarkozy qui invoquait des nullités contre ces investigations.
Elle a ainsi presque entièrement validé les investigations lancées il y a huit ans dans cette affaire aux multiples ramifications. Nicolas Sarkozy s'est pourvu en cassation contre cette décision, tout comme Eric Woerth, Claude Guéant, et Alexandre Djouhri, d'après une source judiciaire de l'AFP.
En sept ans de travail, les magistrats ont réuni plusieurs éléments troublants qui ont donné corps à la thèse selon laquelle la campagne victorieuse de M. Sarkozy a été financée par le régime de Mouammar Kadhafi. Aucune preuve matérielle indiscutable n'a cependant été trouvée pour l'heure, bien que des mouvements de fonds suspects aient conduit à neuf mises en examen à ce jour.
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