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Évasion de Clairvaux : le jour où neuf détenus ont réussi à s'échapper de la prison la plus sécurisée de France

LES GRANDES ÉVASIONS - On les appelle les "rois de la belle". Ces détenus célèbres pour avoir réussi à s’évader, parfois avec une violence extrême. Cet été, RTL vous raconte dix des plus grandes évasions françaises. Dans cet épisode, celle de neuf détenus de la centrale de Clairvaux (Aube) pourtant réputée comme étant la plus sécurisée de France, le 11 septembre 1992.

Photomontage des 8 évadés survivants de la prison de Clairvaux (de haut en bas, de gauche à droite) : Philippe Fabre, André Gosset, Vincent Payen, Jimmy Segura, Roland Pettegola, Franck Weiss, Michel Guellam, Dominique Deguis.

Crédit : AFP

Dimitri Rahmelow

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Ce vendredi 11 septembre 1992, en milieu d'après-midi, un surveillant de la centrale de Clairvaux (Aube) prépare le matériel pour organiser un match de volley-ball sur le terrain de sport. L'homme est suivi par un détenu qui braque un arme et lui demande le trousseau de clés : le gardien s'exécute. 

En quelques minutes, ils sont neuf prisonniers à se retrouver près d'un camion qui, chaque vendredi, livre les ateliers de la centrale. Ils y enferment onze surveillants, un échange de coups de feu a lieu avec un agent posté sur un mirador. Le camion force à plusieurs reprises la porte la plus sécurisée qui cède : les onze gardiens et neuf détenus arrivent sur le parvis. 

Nouvel échange ce coups de feu : l'un des prisonnier est tué en même temps qu'un gardien. Les huit prisonniers survivants prennent une voiture de force, et emmènent un otage. "On a merdé. Ils ont été plus forts que nous, ils ont trouvé des failles", lâche un surveillant dans Les Grandes Évasions.

Sept évadés repris vivants

Les fuyards se séparent en plusieurs groupes. C'est le début des cavales qui vont durer entre une semaine et deux ans et demi : vols de voitures, braquages de banques à répétition pour plusieurs millions de francs de butin, séquestrations brutales pour passer la nuit chez l'habitant. 


Tous seront finalement repris par la police, sauf un qui est tué dans l'opération des forces de l'ordre venues l'interpeller à Bordeaux. Les sept évadés repris vivants sont incarcérés à des endroits différents en attendant leur procès qui s'ouvre en octobre 1999 devant la cour d'Assises de l'Aube.

Nous n'avions rien à perdre à essayer mais j'aurais préféré que ça se fasse sans victime

Un évadé de Clairvaux

Au moment du procès, les ville de Troyes est en état de siège, les autorités craignent une nouvelle évasion. Le tribunal a dû être aménagé pour la bonne tenue des audiences. Un mois plus tard, le verdict tombe : entre 6 et 20 ans de réclusion criminelle, lorsque l'avocat général réclamait, au moins, trois perpétuités. Comment les trois armes et les explosifs sont-ils entrés dans la centrale ? La question ne trouvera jamais de réponse. Et le procès de l'évasion s'est transformé en celui des longues peines.


Trente-trois ans après, la centrale est fermée, certains évadés sont toujours en prison. L'un des participants - que RTL a pu joindre - a accepté de livrer son regard sur ce 11 septembre 1992 : "Ni fierté, ni regret. Nous n'avions rien à perdre à essayer mais j'aurais préféré que ça se fasse sans victime". 

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