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Essonne : un policier jugé pour avoir tiré sur des voleurs de magrets de canard

Un policier qui avait pourchassé et tiré sur des voleurs de magrets de canard en fuite, il y a 8 ans, est jugé à partir de ce mardi 5 février devant les assises de l'Essonne, à Évry, pour tentative de meurtre.

Le palais de Justice d'Evry, le 31 mars 2015.
Le palais de Justice d'Evry, le 31 mars 2015.
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
Eléanor Douet & AFP

Il avait pourchassé et tiré sur des voleurs de magrets de canard en fuite. Un policier est jugé pour tentative de meurtre à partir du mardi 5 février devant les assises de l'Essonne.  

Le 2 avril 2011, dans un petit supermarché de Limours (Essonne) deux hommes glissent chacun un sachet de magrets de canard sous leurs tee-shirts. Ils sont repérés par le gérant, mais parviennent à s'échapper.

Un homme assiste à la scène : Gwenaël L., policier hors service, 39 ans à l'époque. Il décide de prendre en chasse les deux voleurs, qui ont grimpé à l'arrière d'une fourgonnette les attendant devant le magasin. Le policier assure qu'il ne voulait au départ que s'approcher pour relever leur immatriculation.

Alors qu'il poursuit la fourgonnette, explique-t-il, celle-ci fait subitement marche arrière, et menace de heurter sa voiture. Il craint que le choc ne lui soit fatal, sort son arme de service, et tire à plusieurs reprises, en "légitime défense".

Une version mise à mal par des expertises

Les deux hommes, blessés à la cuisse pour l'un et au bras pour l'autre, sortent du véhicule. Le policier fait un garrot, appelle les secours, et les attend. La version de Gwenaël L. est pourtant mise à mal par les occupants de la fourgonnette, des témoins, et surtout par les expertises balistiques.

Car selon celles-ci et contrairement à ce qu'il soutient, Gwenaël L., un gaucher, a tiré les premières balles alors qu'il était au volant de sa voiture, le bras passé par la fenêtre. Puis il en est descendu et, en marchant ou en courant, il a de nouveau tiré à plusieurs reprises en direction de la fourgonnette.

Une attitude de "justicier" remarquée par le passé

Au total, Gwenaël L. a tiré sept fois. Une réaction "en dehors de tout entendement", "en dehors de toute raison" au vu de la situation, et face à des voleurs qui n'ont cessé de prendre la fuite, estiment les enquêteurs. En tirant sur la fourgonnette en dehors de tout danger et de tout enjeu, l'accusé a selon eux pris le risque conscient d'atteindre, et donc de tuer, les fuyards.

Une attitude de "justicier" qui avait déjà été remarquée, d'après les témoignages d'anciens collègues, qui l'ont décrit comme un homme imbu de sa personne et imprévisible, et de son ex-femme.

Celle-ci l'avait notamment vu prendre en chasse des automobilistes qui avaient commis des infractions, carte de police plaquée à la vitre, en dehors de ses heures de service. Le procès doit durer jusqu'à vendredi. 

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