Le parquet a
requis mercredi 1er juillet 10.000 euros d'amende, avec possibilité
d'emprisonnement en cas de non-paiement, à l'encontre d’Éric Zemmour, jugé pour
injure et provocation à la haine raciale après un discours tenu en septembre 2019
à Paris lors d'une "Convention de la droite" organisée par des
proches de Marion Maréchal.
Le procès s'est
déroulé sans Éric Zemmour, représenté par son avocat. Interrogé sur
cette absence, regrettée par le tribunal, Maître Olivier Pardo a fait valoir
que "Monsieur Zemmour est de plus en plus victime d'agressions" et
qu'"il n'est pas un juriste, il est une personnalité intellectuelle qui
veut un débat intellectuel. Aujourd'hui, le débat est strictement
juridique".
Le tribunal a
visionné les 32 minutes du discours tenu le 28 septembre. Six passages sont poursuivis par le parquet
: Éric Zemmour y dépeignait notamment des immigrés "colonisateurs",
décrivant le voile et la djellaba comme "les uniformes d'une armée
d'occupation". Les propos du polémiste avaient à l'époque été largement dénoncés dans la classe politique et
le CSA avait reçu quelque 3.600 signalements. Ils avaient aussi entraîné un
âpre débat dans les médias pour lesquels travaillait Éric Zemmour.
Décortiquant la
"rhétorique insidieuse" du polémiste, la procureure a estimé que les
"infractions étaient parfaitement caractérisées", demandant au
tribunal de condamner le polémiste à 100 jours - amende à 100 euros - qui s'ils
ne sont pas payés se transforment en emprisonnement - et à une large
publication de la décision "à ses frais."
"Au-delà
du sentiment de haine et de rejet, il y a un appel, une exhortation au rejet, à
la discrimination des musulmans dans leur ensemble, parce que tous ne peuvent
être que des adeptes du jihad, de la violence", a déclaré la magistrate. La condamnation
"doit amener les citoyens et pas seulement Monsieur Zemmour, l'opinion, à
prendre conscience que s'il avance toujours sur un fil, celui de la provocation
(...) une sanction est prononcée lorsqu'il franchit les limites posées par la
loi", a-t-elle ajouté.
Une dizaine
d'associations anti-racistes et de lutte contre les discriminations sont
parties civiles. La chaîne LCI, qui avait été citée pour "complicité"
par l'association La Maison des potes, n'a finalement pas été jugée mercredi,
du fait d'un vice de procédure. Une décision séparée sera rendue dans ce volet
de l'affaire le 17 septembre. La défense d’Éric Zemmour devait plaider dans la
soirée.
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