Éoliennes : les riverains indemnisés racontent leur cauchemar

Les exploitants d'un parc éolien ont été condamnés à verser une indemnisation à des riverains installés à proximité de deux éoliennes, dans le Tarn. "Vertiges", "acouphènes".... Les souffrances du couple étaient nombreuses.

L'éolienne installée à proximité de la maison du couple a causé de nombreuses souffrances à Christel et Luc.

Crédit : Patrick Tejero

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C'est une décision de justice qui risque d'ouvrir la voie de très nombreux recours. Après 6 ans de procédure judiciaire, Christel et Luc viennent d'obtenir réparation pour l'installation d'éoliennes à proximité de leur domicile. Ce couple de Belges installé dans le Tarn devrait obtenir 128.000 euros de la part de deux sociétés exploitantes d'éoliennes. Les installations étant situées à quelques mètres de leur propriété, le tribunal a estimé qu'il y avait bien des préjudices.

Christel nous emmène aux pieds des éoliennes à 700 mètres de sa maison, soit 200 mètres de plus que la distance minimale. "À chaque fois que la pale passe devant le mât, ça fait une compression d'air qui fait ce bruit. C'est perturbant parce que c'est régulier et que ça n'arrête jamais", explique-t-elle.

De retour chez elle, le bruit est plus feutré mais toujours lancinant. Puis la souffrance s'installe et s'amplifie avec le temps. "Ce sont les flashs, les bruits audibles et les bruits non-audibles en basse fréquence", détaille-t-elle. Puis elle se souvient : "Au début, tu comprends pas, tu te dis : bon, je me sens pas bien. Tu te dis que ça va être mieux demain !".

Tous les deux, on a été admis aux urgences. Et c'est là que tu te dis stop, il faut qu'on se barre d'ici

Christel, habitante à proximité d'une éolienne dans le Tarn.

Mais quelque temps plus tard, Christel et Luc commencent réellement à souffrir. "Tu as des vertiges, tu dors mal. Tu ne dors plus du tout. Tu as des acouphènes jusqu'à tomber dans les pommes. Tous les deux, on a été admis aux urgences. Et c'est là que tu te dis 'stop, il faut qu'on se barre d'ici'. On en peut plus quoi".