Enseignant tué à Arras : quel rôle a joué Maxime C., le détenu radicalisé qui était en contact régulier avec l'assaillant ?

Est-ce lui qui a incité Mohammed Mogouchkov à passer à l'acte ? Trois jours après l'attaque terroriste à la cité scolaire Gambetta-Carnot d'Arras (Pas-de-Calais), neuf personnes se trouvent toujours en garde à vue ce lundi 16 octobre. Parmi elles, un certain Maxime C., un détenu qui était en contact régulier avec l'assaillant. Un homme au profil particulièrement inquiétant, déjà transféré dans 11 prisons différentes. 

Maxime C. est entré en prison comme petit délinquant il y a onze ans. Ce converti à l'Islam s'est depuis radicalisé derrière les barreaux, devenant le cauchemar de l'administration pénitentiaire. Il multiplie les appels à la prière, diffuse des chants djihadistes, distribue des formulaires d'adhésion à Daesh à l'aide d'un drap noué alors même qu'il se trouve à l'isolement.

La DGSI s'en mêle en 2019 lorsque l'homme est accusé d'avoir encouragé un détenu, bientôt libre, à commettre un attentat. Dans sa cellule, les policiers retrouvent des morceaux de miroir brisés. Il écope d'une nouvelle peine : 10 ans.  

Alors quel rôle a-t-il pu jouer dans le meurtre du professeur de français, Dominique Bernard, survenu le 13 octobre ? C'est ce que les enquêteurs tentent de comprendre depuis qu'ils ont découvert que cet homme de 32 ans a été en contact avec le terroriste présumé, Mohammed Mogouchkov. L'a-t-il galvanisé, poussé à passer à l'action ? Les deux individus s'écrivaient encore quelques heures avant l'attentat.