"Elle ne délirait pas" : au procès du meurtre de Lola, le "malaise" face à "la perversité structurelle" de l’accusée Dahbia Benkired

Le procès de l'accusée du meurtre de Lola Daviet, Dahbia Benkired, est entré dans son cinquième jour, ce jeudi 23 octobre, devant la cour d'assises de Paris. Aujourd'hui, les médecins qui ont pris la parole ont été unanimes : ils ont tous décrit un profil très inquiétant.

La première experte qui a pu s'entretenir avec Dahbia Benkired a reconnu, ce jeudi matin, qu'en quinze ans d'exercice en prison, elle n'avait "jamais vu cela". Elle décrit ainsi un "sentiment de malaise qui prend à la gorge face à une telle perversité structurelle".

Les trois psychiatres qui se sont penchés sur le cas de Dahbia Benkired sont formels : Dabia Benkired ne souffre d'aucune maladie psychiatrique. Comme le fait remarqué le président, "on serait presque soulagé que ces atrocités aient été commises par un fou". Mais ce n'est pas le cas. Dahbia Benkired ne délirait pas, ni avant, ni après, ni pendant les faits.

Tous les experts décrivent, en revanche, une personnalité marquée par une psychopathie très élevée. L'accusée les a frappés par ses propos qui changent en fonction de l'interlocuteur, par son narcissisme et par sa froideur affective. 

Un médecin se souvient qu'elle parlait de Lola en disant qu'elle avait cru que c'était "une Barbie" : "Avec un petit sourire, c'est elle qui gardait le contrôle. Pour ce genre de profil, il n'y a pas de médicament, pas de solution miracle." Et quand bien même l'accusé suivrait une psychothérapie au long cours, les experts alertent : Dahbia Benkired risquerait de mettre le thérapeute sous emprise.

Demain, quand ils partiront délibérés, les jurés auront donc en tête qu'ils ont face à eux une accusée à la dangerosité rarement égalée.