Les élèves qui notent les profs, est-ce une bonne idée ? Cette pratique est expérimentée dans une petite dizaine d'universités en France et va peu à peu se généraliser. Alain Juppé était parti donner des cours au Québec pendant sa traversée du désert, après avoir été condamné dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Il s'était exilé pendant un an et c'est là qu'il a découvert que dans les pays anglo-saxons, noter ses profs, c'était plutôt classique. Il en était revenu en disant que c'était très intéressant. C'était la première fois qu'on lui faisait un retour sur son travail, sur son enseignement.
Cela existe dans les grandes écoles en France mais c'est vrai qu'à la fac, ça n'a pas vraiment pris. Et pourtant ça permet de se remettre en question, de puiser de nouvelles idées à condition de ne pas verser dans le tribunal woke, c'est-à-dire ne pas se mettre à noter, mais à juger. Se mettre à juger une parole politique ou religieuse que les étudiants pourraient trouver discriminante. En fait, toutes les dérives, bien sûr, sont possibles. On peut vouloir se payer un prof aussi simplement parce qu'il vous a noté durement.
Mais on peut aussi faire savoir que le cours va trop vite ou qu'il manque de dynamisme. Que les profs se rassurent, nous n'en sommes qu'aux expérimentations et il paraît qu'à terme, les évaluations ne se feront que tous les cinq ans.
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