Le groupe nommé Philadelphie ou Le Jardin dirigé par Christine, la sœur de
Xavier Dupont de Ligonnès, a attiré l’attention des enquêteurs. En cause :
les dérives sectaires d’un "groupe de prière fermée" d’inspiration catholique
traditionaliste.
Le nom de Dupont de Ligonnès était jusqu’alors connu pour un triste fait divers, jamais résolu. En avril 2011, Xavier Dupont de Ligonnès est
suspecté d’avoir tué son épouse et ses quatre enfants mais les enquêteurs n'ont jamais retrouvé sa trace.
Aujourd’hui, le nom de la famille apparaît dans les dossiers de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Le 24 novembre 2019, une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Versailles à l’encontre du groupe Philadelphie (ou Le Jardin) pour "abus de faiblesse en état de sujétion psychologique visant un mouvement d'inspiration catholique, traditionaliste, radical et apocalyptique".
Les investigations ont été confiées à l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) et à la Direction interrégionale de la police judiciaire de Versailles.
Pendant l'été 2019, deux anciens membres avaient apporté un témoignage essentiel. Ils dénonçaient une emprise psychologique et des captations financières au sein du groupe.
Olivier et Fabien B., deux
frères originaires de l'est de la France, ont affirmé que leurs parents étaient
sous l'emprise psychologique de Geneviève Dupont de Ligonnès et de sa fille
Christine, considérée comme "l'élue", depuis une vingtaine d’années. Rupture familiale, privation de
nourriture, corruption financière… Les deux femmes auraient des exigences dignes
d’un gourou.
Lors du décès de leur mère, Olivier et Fabien B. réalisent que leur père, Jean-Michel, n’a pas assez d’argent pour payer les funérailles. Mais celui-ci "évoque un simple contrecoup lié au décès de sa femme", rapporte le Parisien. Il aurait ensuite accusé ses deux fils de manipulation avant de déposer une main courante.
Pourtant, les deux frères font un constat alarmant. Les 250.000 euros de la vente d’un bien immobilier familial se seraient volatilisés, de même pour les bénéfices de l’assurance de leur mère. Ils ont alors saisi le juge des tutelles pour demander une mesure de protection de leur père, en novembre 2019. Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Metz, avant d’être dessaisie au profit de celui de Versailles.
Stéphane Goldenstein, l'avocat de la famille Dupont de
Ligonnès mais aussi de Jean-Michel B., nie toute captation financière. "Il
s'agit d'une sombre histoire de vengeance personnelle.
Après avoir tenté de faire hospitaliser d'office leur père, deux des fils
tentent désormais de le faire placer sous tutelle alors que celui-ci n'a aucune
altération de ses facultés mentales", a-t-il déclaré.
Pourtant, les premiers signalements sur cette éventuelle secte remontent à 1995. Cette année-là, les adeptes, dont Xavier Dupont de Ligonnès, s'étaient réunis dans une maison à Rennes pour attendre la fin du monde, d'après des témoignages. Un rapport circonstancié rapportait que tous les membres du groupe étaient au service de Geneviève Dupont de Ligonnès pour "agir pour le service de Dieu".
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