Lucie, une ancienne patiente de la secrétaire d'État Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue de profession visée par deux plaintes pour viol, dit elle aussi avoir été victime de viol par cette spécialiste de l'endométriose.
La jeune femme, qui souhaite rester anonyme, n'a pas porté plainte contre la secrétaire d'État mais affirme auprès de RTL avoir déjà dénoncé les faits à l'époque. Elle a rencontré Chrysoula Zacharopoulou lors d'une consultation à l'hôpital Bégin de Saint-Mandé (Val-de-Marne). "Elle est arrivée en retard, en tenue de sport, ne m'a pas regardé dans les yeux", confie Lucie au micro de RTL.
"Puis elle ne m'a pas prévenue et elle a mis sa main à l'intérieur de moi. J'avais l'impression que c'était un poing qu'on m'enfonçait. J'ai eu très mal, mais je n'ai pas crié, pas pleuré. Et elle m'a dit : 'Là normalement vous devriez crier, vous devriez avoir mal'. Et elle appuyait".
La jeune femme s'est rassise, en osant "demander si [elle était] vraiment stérile". "Elle a repris mon dossier et a dit : 'mais ma pauvre, vous n’avez rien compris, vous n’aurez plus d’enfant, vous êtes stérile'", poursuit-elle. Lucie s'est alors mise à pleurer, ce à quoi la secrétaire d'État lui aurait répondu : "Pourquoi vous pleurez, je ne vois pas l'intérêt".
Trois femmes se sont tournées vers la justice contre la secrétaire d'État au Développement. Deux plaignantes dénoncent des touchers vaginaux et rectaux sans consentement lors de consultations en 2016. La troisième plaignante se dit victime de violences gynécologiques, subies pendant un rendez-vous en 2018.
Dès la réception de la première plainte, fin mai, le parquet de Paris a ouvert une enquête afin de juger si Chrysoula Zacharopoulou était susceptible ou non d’être poursuivie. Le gouvernement a indiqué laisser la justice faire son travail.
Chrysoula Zacharopoulou a exercé dans plusieurs hôpitaux parisiens, notamment à Trousseau et Tenon. C'est dans ce dernier qu'exerce le professeur Émile Daraï, lui aussi grand spécialiste de l'endométriose, visé par 26 plaintes pour viol. L’AP-HP affirme, de son côté, n’avoir jamais eu connaissance de plainte au sujet de la secrétaire d’État.
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