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DOCUMENT RTL - Marseille : un policier municipal, déjà suspendu, ciblé par de nouvelles accusations de violences

Après la diffusion d'images du centre de vidéosurveillance de Marseille montrant une violente intervention policière, couvert par les opérateurs de vidéosurveillance, un jeune homme de 26 ans va porter plainte contre l'un des agents visé par l'enquête. Ils sont 7 à avoir été suspendu en début de semaine. Sami a reconnu son agresseur présumé sur les images et se confie à RTL sur le calvaire qu'il a vécu.

Un policier municipal de Marseille

Crédit : BERTRAND LANGLOIS / AFP

DOCUMENT RTL - Violences de policiers à Marseille : "Ils m'ont tabassé, ils m'ont menotté", confie Sami

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Hugo Amelin - édité par Sylvain Zimmermann

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C'est grâce à la télévision que Sami a retrouvé son agresseur. Le 3 mai 2024, BFM TV a diffusé des images de vidéosurveillance de la police municipale de Marseille. La vidéo, datant de mai 2023, montre des policiers municipaux porter des coups à un individu éméché. La Ville a suspendu 7 policiers municipaux pour des violences commises ou dissimulées.

Sami a reconnu son agresseur présumé sur la vidéo. "Cela m'a rappelé ce que j'ai vécu avec une personne que j'ai reconnue sur les images de ce reportage. C'est celui qui m'a tabassé devant ses collègues qui rigolaient et qui me filmaient sans rien faire", confie-t-il à RTL.

La scène se déroule dans la nuit du 23 au 24 novembre 2023. Ce jeune marseillais de 26 ans, salarié dans une grande entreprise de la région, sort d'un concert. En regagnant sa voiture, il affirme avoir été approché par une bande de jeunes qui a tenté de le racketter. C'est pour cette raison qu'il a lui même arrêté une voiture de police municipale, en espérant retrouver rapidement ses agresseurs.  

Mais les policiers ne le croient pas, le ton monte très vite, Sami est poussé dans la voiture, sans raison. 

Aujourd'hui, à chaque policier que je vois, je suis parano. Même si je n'ai absolument rien à me rapprocher

Sami
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"Ils m'ont tabassé, ils m'ont menotté, mis dans la voiture, ils m'ont porté des coups. Je ne comprends pas du tout. Des coups sur le visage, les côtes, les bras, les jambes. Là, il y a une collègue à eux qui sort son téléphone, qui me filme, qui rigole, raconte Sami à RTL. Je ne pouvais même pas mettre une main pour me protéger vu que j'étais menotté, allongé sur la banquette arrière. J'essayais de me recroqueviller sur moi-même, mais je prenais quand même des coups parce qu'il faut noter que ce policier-là, il doit faire plus de 100 kilos, il est très baraqué. On aurait dit qu'ils étaient dans un jeu vidéo. Ceux où on peut frapper des gens sans être inquiéter. C'est la même chose, ils pensent finir leurs services et rentrer tranquillement chez eux, que personne ne portera plainte."

RTL est en mesure de confirmer que le policier qui a agressé Sami est déjà visé par l'enquête pénale déclenchée après le "scandale du centre de supervision", pour violences en réunion et suspendu de ses fonctions depuis le 3 juin.

Un certificat médical éloquent

Le supplice du jeune homme va durer un long moment. Son certificat médical établie deux jours plus tard et que nous avons pu consulter est éloquent : plaies multiples au visage, hématomes à l'œil gauche, sur les cuisses, les genoux. Les policiers lui volent même sa clé de voiture... Avant de l'abandonner au commissariat central de Marseille en demandant son placement en cellule de dégrisement. Aucun éthylotest effectué selon Sami, qui n'en sortira que le lendemain matin, sans aucune forme d'explications. 

"Aujourd'hui, à chaque policier que je vois, je suis parano. Même si je n'ai absolument rien à me rapprocher, même si je sais qu'il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac. Je ne suis plus en confiance, plus du tout. J'ai peur d'eux en fait."

Conforté par le fait qu'une plainte a déjà été déposée par la mairie de Marseille à l'encontre de cet agent, le jeune homme a décidé de saisir la justice lui aussi.

"Ce sera à un tribunal de décider de leur sanction, mais déjà au moins une chose qui me semble logique, c'est qu'ils n'exercent plus la fonction de policier. Plus jamais de leur vie", conclut Sami.

Sous la réserve de l'enquête judiciaire qui démarre, la directrice de la police municipale de Marseille rappelle "qu'aucun comportement contraire à la déontologique ne saurait être toléré. Les effectifs le savent, ces sujets sont marginaux et nous devons être intraitable" 

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