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Laurent Baldi, dont l'épouse, Karen, a été tuée par son ex-mari
Crédit : Serge Pueyo/RTL
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Laurent Baldi s'exprime pour la première fois publiquement sur le drame. Ce policier de Chambéry était marié à Karen, 42 ans, quand elle a été tuée sauvagement par son ex-mari. L'homme de 54 ans, revient d’abord sur cette journée d’horreur du 31 août 2023 où sa femme a été tuée dans le village savoyard de La Croix-de-la-Rochette, en Savoie.
"Mon épouse Karen a déposé ma fille, qui était âgée de 1 an à l'époque, raconte-t-il au micro de RTL. À la crèche et en sortant de la crèche, elle rentrait à notre domicile, accompagnée d'Alexis, mon fils, qui avait 3 ans. Ce monstre, l'assassin, est venu à la rencontre de Karen sur le chemin et ne lui a laissé aucune chance. Karen avait mon fils dans les bras. Elle a reçu une dizaine de coups de machette. Elle a eu la main coupée, le visage, le corps mutilé. Ça a été une vraie boucherie."
Le tout sous les yeux de ses enfants. "Je suis arrivé une demi-heure après et j'ai vu ma femme devant cet acte monstrueux, se souvient-il. C'est terrible, terrible. Maintenant, mon fils est marqué à vie et j'en veux énormément à ce monstre, à cette ordure qui a assassiné ma femme avec mon fils dans les bras et ça, je ne le pardonnerai jamais."
Karen avait fait remonter l'information du harcèlement, de la manipulation, des menaces, depuis de nombreuses années. Il suivait Karen à la sortie de son boulot, tout le monde était au courant. Elle disait à ses amis, 'il va me tuer'."
Laurent Baldi, sur RTL
Ce policier de profession accuse aujourd’hui les institutions de ne pas avoir su protéger sa femme, également policière. Il estime que son épouse a été abandonnée, que l’on n’a rien fait pour stopper son ex-mari. "La France a tué mon épouse, les institutions, surtout, police, justice, et j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de rage, beaucoup de colère, témoigne-t-il. À l'époque où elle était en fonction à Nice, Karen avait fait remonter l'information du harcèlement, de la manipulation, des menaces, depuis de nombreuses années. Il suivait Karen à la sortie de son boulot, tout le monde était au courant. Elle disait à ses amis, 'il va me tuer'."
Karen a même demandé sa mutation à cause de ces menaces. Elle m'a dit : 'moi je ne peux plus rester, je suis menacée'. Elle est partie parce qu'elle était menacée. Un flic est parti parce qu'il était menacé. On marche sur la tête. Et là, j'en veux beaucoup au système. Donc nous avons pris une décision terrible, terrible, de quitter nos amis, de quitter notre famille. Tout ça pour fuir un monstre que les institutions n'arrivaient pas à stopper. Des flics sont partis parce qu'on n'arrivait pas à solutionner ce problème. D'où notre venue en Savoie. Et cela n'a pas suffi. Et le 31 août, le malheur est arrivé."
Pour ma femme qui n'est plus là, je veux faire comprendre à la France entière qu'on marche sur la tête.
Laurent Baldi, sur RTL
Laurent Baldi affirme que la seule décision de justice prononcée contre l’ex-mari n’aurait pas été respectée par ce dernier. "Ce monsieur avait une ordonnance d'éloignement qu'il n'avait jamais respectée. Et pour ma femme qui n'est plus là, en l'honneur de ma femme, je veux faire comprendre à la France entière qu'on marche sur la tête. Notre pays marche sur la tête. Et si ce principe, ce fameux principe de précaution avait été exercé, son ex-mari aurait pu être canalisé. Quand on ne respecte pas une ordonnance d'éloignement, qu'on harcèle, qu'on est derrière la personne qui est victime. Comment se fait-il que derrière, rien ne se passe ? En fait, ce n'est que du vent."
Toujours policier, Laurent Baldi ne se retrouve plus dans sa fonction. "Tout ça pour arriver à l'âge de 53 ans et d'avoir perdu ma femme dans des conditions qui avaient été annoncées, explique-t-il. Comment voulez-vous que je dise aux citoyens la marche à suivre alors que moi, ma marche à moi n'a pas été entendue ? J'habite à quelques centaines de mètres du lieu de l'assassinat et tous les jours, je dépose ma fille à la crèche, Karen est morte devant les portes de la crèche. Tous les jours, je revois Karen découpée. Tous les jours, tous les jours. C'est insupportable." Le procès de l’assassin présumé de Karen pourrait avoir lieu en 2025 ou 2026.
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