Bétharram n'a pas fini de livrer ses sombres secrets. La fille aînée de François Bayrou a révélé ce mercredi 23 avril avoir été victime de violences lors d'un camp organisé par la même congrégation que celle de Notre-Dame de Bétharram. Elle n'en avait jamais parlé à ses parents. La congrégation de Bétharram a réagi ce jeudi 24 avril dans un communiqué de presse. Elle se défend d'avoir organisé ce camp d'été.
Mais François Bayrou n'est pas le seul parent à ignorer les sévices subis par ses enfants. Pas le seul non plus à avoir appris et compris des années, parfois des décennies plus tard, ce qui se tramait au sein du collège-lycée catholique des Pyrénées-Atlantiques. Philippe* a scolarisé son fils Antoine* à Bétharram dans les années 80. Ce n'est qu'à 50 ans que son fils lui a avoué avoir été violé.
"Je ne savais pas du tout, je n'étais pas du tout au courant. J'ai dit 'Mais pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ?'. 'J'avais honte papa, j'étais humilié. Mais tu te rends compte ce qu'on m'a fait comme c'est humiliant ?'", raconte Philippe*.
Mais est-ce qu'ils se rendent compte de la destruction que ça représentait chez les enfants ? Le mal-être pendant des années ? Les non-dits avec les autres, avec la famille, etc. ? Tout ce que ça a créé ?
Philippe* dont le fils a été scolarisé à Bétharram
Le père de famille reconnaît la difficulté d'en parler à sa famille, "on parle parfois mieux à un étranger". "J'étais démoli. J'ai dit mais 'Antoine*, tu te souviens que ma compagne de l'époque me disait ? C'est incroyable la complicité que tu as avec ton fils'. Mais on était complices. Quand il a été un peu plus âgé, c'est moi qui l'ai sorti en boîte. Il vivait avec nous", se souvient-il au micro de RTL.
Les révélations de son fils lui ont fait comprendre beaucoup de choses. "D'un seul coup, son mal-être, ses difficultés qu'il a rencontrées dans sa vie courante, ses relations avec les autres. Je me suis dit, mais où tu as mis ton enfant ?", explique-t-il.
"Mon fils a été cassé, a été détruit comme d'autres. Il n'y a pas que mon fils. Mais est-ce qu'ils se rendent compte de la destruction que ça représentait chez les enfants ? Le mal-être pendant des années ? Les non-dits avec les autres, avec la famille, etc. ? Tout ce que ça a créé ?", déplore-t-il. "Vous vous doutez bien que si j'avais su ça, jamais j'aurais mis mon fils à Bétharram. Vous discutez avec tous les parents, c'est le même schéma. Je me sens coupable et c'est pas prêt de partir, confie Philippe*.
*Les prénoms ont été modifiés.
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