Affaire Bétharram : ce que l’on sait des violences dont a été victime la fille de François Bayrou

Parmi celles et ceux qui ont décidé de briser le silence de Bétharram, cet établissement privé catholique au cœur d'un scandale de violences sexuelles commises pendant 50 ans, il y a désormais la propre fille du Premier ministre François Bayrou. Sa fille aînée Hélène Perlant témoigne dans un livre et dans Paris Match. 

Elle y raconte des faits violents et choquants qu'elle a subis lors d'un camp d'été il y a presque 40 ans. Le camp était organisé par la congrégation à laquelle appartient Bétharram et était animé par un curé. Cet homme avait reproché son comportement à la jeune fille quelques années plus tôt avec ces mots : "Insolente comme ton père". Mais ce jour-là, il va bien plus loin. Il attrape l'adolescente de 14 ans par les cheveux. Elle raconte : "Il me traîne au sol sur plusieurs mètres et me roue de coups de poing, de coups de pied sur tout le corps avec la force d'un homme de 120 kilos". Ce dernier ajoute "peut-être que comme ça, elle va s'arrêter de sourire". 

Puis, Hélène Perlant détaille : "Pour parler crûment, je me suis urinée dessus et suis restée toute la nuit comme ça, humide et prostrée dans mon duvet". Autour d'elle, une quarantaine de personnes participent à cette colonie, mais personne ne va bouger, personne ne proteste. La victime, elle, décide de taire les faits, jusqu'à aujourd'hui.

Pourquoi ne l'a-t-elle pas dit à son père ?

Dans cette affaire Bétharram, François Bayrou est visé par une plainte pour non-dénonciation de crimes et délits. Toute la question est de savoir s'il était au courant de ce qui se passait dans l'établissement catholique et de ce qui est arrivé à sa propre fille.

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Hélène Perlant a prévenu son père de la sortie de cet entretien ce mardi 22 avril, selon Le Parisien qui affirme que la lecture a bouleversé le Premier ministre. Sa fille explique son silence toutes ces années. "J'ai peut-être voulu le protéger inconsciemment je pense des coups politiques qu'il se prenait localement", a-t-elle confié. 

Interrogée sur la possibilité qu'il sache ce qu'il se passait à Bétharram, elle répond : "Évidemment, on peut penser qu'il a eu toutes les infos mais lui, comme les autres parents, était très très intriqué politiquement localement. Plus on est intriqué, moins on voit, moins on comprend. Moi-même, j'ai été dans le système et je n'ai pas vu". Elle évoque d'ailleurs ce système comme une "secte" dans les colonnes de Paris Match. 

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