Incendie dans l'Aude : "C'est vraiment infernal", confie la première témoin du départ du feu

Eglantine Charbonnier a assisté au départ du feu qui ravage l'incendie dans l'Aude. Elle raconte sur RTL la vitesse à laquelle il a commencé à se propager.

Des centaines de pompiers sont mobilisés à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse

Crédit : Sécurité civile

DOCUMENT RTL - Incendie dans l'Aude : "C'est vraiment infernal", confie une témoin du départ du feu

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Les flammes ont déjà ravagé plus de 17.000 hectares dans l'Aude en moins de deux jours. Une personne est morte à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une femme de 65 ans qui avait refusé de quitter sa maison. La préfecture a également décompté 13 blessés : deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers. Le feu a pris près de Ribaute, une commune située entre Narbonne et Carcassonne, mardi aux alentours de 16h.

"Vers 16h10, là-bas au bout, juste avant le virage, il commençait à y avoir de la fumée, comme deux mètres de haut de fumée. Le feu a pris là-bas avant le virage. On l'a vu tout près du bord de la route et ça s'est vraiment embrasé à une vitesse…", témoigne Eglantine Charbonnier, qui habite en sortie de Ribaute.

Elle a assisté de chez elle au départ du feu qui ravage l'Aude depuis mardi. "Immédiatement moi j'étais en panique honnêtement je ne savais pas s'il fallait que j'appelle la gendarmerie ou la police. Par peur d'être mise en attente vu le degré d'urgence j'ai appelé immédiatement le maire", poursuit-elle.

Sur le coup, j'ai senti une colère énorme

Eglantine Charbonnier

"Ça a pris 5 minutes", souligne la témoin. "À 16h17, j'ai appelé le maire. J'ai regardé qu'à 16h22 c'était déjà un embrasement énorme. En l'espace de cinq minutes, on dirait comme une espèce de château fort qui prend flamme", décrit Eglantine Charbonnier. De premiers moyens ont été mobilisés dans la foulée. "Les Canadairs, on les a attendus un certain temps. Après, ils sont arrivés, ils sont passés. On est restés comme ça pendant plusieurs heures où on a vu tout un défilé au-dessus de nous".

La scène de désolation laissée par le passage de l'incendie inspire de la "rage" à cette femme qui ne peut plus en constater que l'ampleur. "C'est mon territoire quand même, c'est ma maison, c'est mon village, j'adore la nature autour. Sur le coup, j'ai senti une colère énorme. "C'est une violence inouïe, c'est le feu, c'est rouge, c'est chaud, c'est vraiment infernal", décrit-elle.

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