Se rassembler pour que la lutte contre les violences conjugales se poursuive. Se rassembler pour ne pas oublier celle qui est tombée sous les coups de son mari. Se rassembler pour honorer Isabelle Mortaigne, aide à domicile de 51 ans, tuée par son mari dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2025. Une marche en sa mémoire est organisée ce mercredi 7 janvier, à Hautmont (Nord).
Une semaine après le drame, Léa, la fille aînée du couple, "ne comprend toujours pas". "C'est incompréhensible", avoue-t-elle au micro de RTL.
Elle décrit pourtant un couple qui se connaissait depuis 35 ans, un couple très uni mais qui vivait, depuis plusieurs semaines, des tensions très fortes. En cause, les suspicions d'adultères du compagnon, qui avait déposé une main courante au commissariat, selon la procureure de Valenciennes.
Mais pour Léa, cela ne fait aucun doute : "On le savait tous que c'était impossible en venant de ma mère, c'est impossible", relate-t-elle. Mais le mal est fait. "C'était devenu une obsession pour lui. Il avait éloigné tout le monde d'elle. Il a peut-être eu un excès de colère qu'il n'a pas su gérer", poursuit celle qui décrit son père comme quelqu'un "d'impulsif", de "paranoïaque", qui "a toujours eu du mal à gérer ses émotions".
Après ces semaines de tensions, Isabelle Mortaigne souhaite alors quitter le foyer. "Elle voulait partir, mais c'était son premier amour, et il savait toujours la convaincre de rester", poursuit Léa, qui précise que sa mère a toujours tout pardonné à son paternel, persuadée qu'il était capable de changer.
Léa et sa grand-mère maternelle tentent plusieurs fois de convaincre Isabelle Mortaigne de partir, mais elle a "toujours cru en lui. Elle ne pensait pas au fait qu'il puisse en arriver là", avoue-t-elle. "On a essayé de la protéger comme on pouvait", souffle sa fille.
Ce drame était "difficilement prévisible", assure Me Emmanuel Riglaire, l'avocat de la famille. "Cet homme, jusque-là inconnu de la justice, s'est persuadé de choses insensées et est devenu plus violent. [...] Cette femme a subi un véritable calvaire, elle a subi les pires violences", poursuit la pénaliste, qui se dit choquée par le communiqué de la procureure de Valenciennes. "Ces accusations ne reposent sur rien. Évoquer ces faits, c'est laisser entendre que cette femme serait responsable de quelque chose dans les coups qu'elle a subis", tranche l'avocat.
Aujourd'hui, sa famille est "détruite", assure Léa, qui, comme sa famille, essaye d'oublier. "Ça ne fait plus partie de nos vies, c'est fini", a-t-elle assuré. Désormais, les enfants d'Isabelle et le reste de la famille "ne veulent plus entendre parler de cet homme", poursuit Léa.
Aucune explication et aucun pardon n'est possible. "Je tire un trait et j'espère qu'il prendra la peine maximale. Qu'il réalise tout ce qu'il a perdu, tout ce qu'il a détruit."
À Hautmont, Isabelle Mortaigne laisse désormais l'image d'une aide à domicile exemplaire, "engagée au service des autres", qui faisait "toujours passer les autres avant ses difficultés personnelles", conclut sa fille aînée.
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