DOCUMENT RTL - Attaque au couteau à Arras : une voisine de la famille de l’assaillant raconte des violences récurrentes

À Arras, l'assaillant, ses deux frères et deux sœurs, ont baigné dans un univers familial violent d'après le témoignage d'une voisine recueilli par RTL.

L'immeuble où habitait Mohammed Mogouchkov avec sa maman, avec son frère et ses deux sœurs

Crédit : Arthur Pereira

DOCUMENT RTL - Attaque au couteau à Arras : une voisine de la famille de l'assaillant raconte des violences récurrentes

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La famille de l'assaillant du lycée d'Arras est arrivée en France en 2008. Soit à l'âge de cinq ans pour l'auteur de l'attentat, Mohammed Mogouchkov, né en 2003 à Malgobek, dans la république russe d'Ingouchie, voisine de la Tchétchénie et à majorité musulmane. Les parents et leurs cinq enfants - trois garçons et deux filles - s'installent d'abord près de Rennes, en Bretagne. En 2013, ils déposent une demande d'asile, rejetée par la préfecture d'Ille-et-Vilaine. L'année suivante, en 2014, la famille fait l'objet d'une tentative d'expulsion vers la Russie. Une expulsion annulée in extremis face à la mobilisation de plusieurs associations.

La famille s'installe ensuite à Arras, dans une barre d'immeuble du quartier Chateaubriand. Au micro de RTL, une voisine évoque un environnement familial violent. "Le monsieur, plusieurs fois, frappait sa dame. Dans le quartier, il nous faisait peur." Autre confidence : "Il demandait aux deux grands de frapper le petit. Ils se battaient entre eux comme des hommes, pas comme des gamins."

En 2018, l'homme a été expulsé vers la Russie, son pays d'origine. "Les garçons ont changé depuis que le papa est parti [...] Leur père leur bourrait le crâne au téléphone", assure la voisine qui vit dans le même immeuble. Selon son témoignage, la maman lui a également confié les coups qu'elle recevait de ses propres garçons et que parfois ils "l'enfermaient dans sa chambre, sans manger", si elle ne suivait pas les "ordres" donnés par son mari au téléphone.

On ne connait pas à cette heure les raisons qui ont conduit le ministère de l'Intérieur à demander, en 2018, l'expulsion individuelle du père de famille.

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