DOCUMENT RTL - Attaque à la grenade à Grenoble : "C'était comme une guerre", confie une victime

"J'ai pensé qu'on allait mourir". Un individu armé d'une kalachnikov a jeté une grenade à l'intérieur d'un bar associatif du quartier du Village olympique, à Grenoble. L'explosion a fait quinze blessés, dont plusieurs grièvement. Trois jours après cette attaque, l'assaillant est toujours recherché par les forces de l'ordre, alors que les blessés commencent à sortir de l'hôpital. L'un d'entre eux raconte pour la première fois à RTL ces quelques secondes qui auraient pu être ses dernières.

"J'étais au bar avec des collègues, on jouait aux cartes", se souvient ce père de famille de 46 ans, sorti de l'hôpital vendredi 14 février. "J'ai entendu un bruit et, au moment où je me suis tourné, j'ai vu une grenade à côté de moi, à presque trois mètres. Elle a touché le comptoir, après elle a fait demi-tour. Je me lève et je dis : 'Attention, c'est une grenade !' Elle a explosé tout de suite, on n'a pas eu le temps de courir ou de sortir", poursuit-il.

Le père de trois enfants, habitant du quartier, se rappelle d'"une grosse explosion, un bruit énorme, comme une guerre, comme les bombes de guerre". "On est tombés par terre, le souffle de la grenade nous a poussés au sol. C'était comme une guerre, comme dans les films. C'est pareil, c'était la guerre", martèle-t-il.

J'ai pensé qu'on allait mourir. Ce n'est pas un jouet, c'est une grenade !

L'une des victimes de l'attaque de Grenoble

A priori victime collatérale de cette attaque, il a été touché aux jambes, aux mains et à la tête. "J'ai pensé qu'on allait mourir. Ce n'est pas un jouet, c'est une grenade. On était tranquilles, on n'a jamais de problèmes là-bas", explique-t-il. Il est aujourd'hui reconnaissant d'avoir survécu à l'explosion : "C'est un miracle, je n'ai pas pensé rester vivant". À l'issue de l'hospitalisation, il dit aller mieux même s'il a du mal à marcher. Il reste marqué toutefois par cet évènement : "L'image retourne dans ma tête, je vois l'explosion, je vois tout…"

Malgré cette expérience, le quadragénaire reste positif : "Je suis vivant. Tranquillement, je retourne à ma famille. Maintenant, c'est bon, c'est fini".