Fuite volontaire, enlèvement ou mauvaise rencontre... Le couple n'a plus donné signe de vie depuis la nuit du vendredi 25 au samedi 26 novembre 2022. Leslie Hoorelbeke, 22 ans, et Kévin Trompat, 21 ans, ont été vus pour la dernière fois à Prahecq (dans les Deux-Sèvres), bourg de 2.000 âmes, à une quinzaine de kilomètres de Niort.
Ils ont passé la soirée chez un ami, dernier à les avoir vus. Ils devaient dormir à Prahecq dans une maison prêtée par un autre ami, qui n'y vit pas. Ils sont partis vers 3 heures du matin. Depuis, ils se sont volatilisés, avec le chien de Leslie, un staff croisé malinois. A la presse, Karine Prat a déclaré que son beau-fils avait sur lui "10.000 euros". Elle-même lui aurait rapporté de l'argent - le montant a varié - le soir des faits à Prahecq, à sa connaissance pour acheter une voiture.
Le téléphone de Leslie a été géolocalisé à Niort le 26 novembre en milieu de journée. Des affaires de Kévin et Leslie ont été découverts le jeudi 8 décembre dans un conteneur de vêtements, près de Surgères, en Charente-Maritime. Il s'agissait de vêtements du couple, du portefeuille de Kevin, des habits de travail de Leslie, deux paires de chaussures de la jeune femme. "C'est pour brouiller les pistes, ça a été jeté en vrac pour être retrouvé rapidement", estiment Emilie Cardré et Patrick Hoorelbeke, qui résident vers La Rochelle.
Par ailleurs, la gendarmerie a déployé une équipe cynophile et des plongeurs en décembre, et les véhicules des disparus ont été saisis. En janvier, la famille de Kévin a improvisé deux "battues", sans succès.
Le mardi 10 janvier, l'enquête ouverte pour disparition inquiétante de personnes majeures et confiée à un juge d'instruction depuis le 12 décembre, a été requalifiée en faits de nature criminelle. Les parents de Kevin ont évoqué, dans la presse, l'hypothèse d'un enlèvement ou d'une séquestration.
Le père de Kévin, Guy Trompat, actuellement incarcéré pour coups et blessures, a précisé avoir eu une discussion avec son fils le soir de sa disparition. Kévin lui aurait dit : "Papa, j'ai peur". Pour lui, son fils aurait croisé ce fameux vendredi 26 novembre une Polo ou une Golf blanche, série 6 ou 7, avec quatre ou cinq personnes noires avec des "têtes de tueurs".
Il n'y a pas d'histoire de deal, il n'y a rien du tout"
Guy Trompat, père de Kévin
Sur Snapchat, réseau social sur lequel il échange de nombreux messages comme le rapporte Ouest France, Guy aurait écrit : "Vers 2h30 du matin, les petits rentraient à l'appart et c'est à ce moment-là que les mecs étaient planqués. Et quand mon fils est rentré, les types ont couru derrière et c'est là qu'ils ont séquestré les petits. Aux dernières nouvelles, ce seraient des Guyanais qui auraient enlevé les petits".
D'après certains témoins, il s'agirait d'un trafic de drogue qui aurait mal tourné. Ce que réfute catégoriquement le père de Kévin. "Il s'achète un ou deux grammes de shit peut-être quand il veut fumer un joint. Et puis non, non, il n'y a pas d'histoire de deal, il n'y a rien du tout. Il ne doit de thune à personne. Non, non. Surtout lui, il est près de ses sous en plus Kévin", a-t-il indiqué à TF1, dans l'émission Sept à Huit.