Disparition de Florence Bloise : est-elle tombée entre les griffes de Michel Fourniret ?

Samedi 1er février 2003, François Bloise appelle ses beaux-parents pour savoir si son épouse, leur fille Florence, les a contactés. Le mari explique qu'elle a quitté la maison à Magny-les-Hameaux, non loin de Versailles, vers 18 heures. Elle est partie en emportant un petit sac de sport orange avec, à l'intérieur, son pyjama rose, une brosse à cheveux, une brosse à dents, ses médicaments et un livre. 

Dimanche 2 février, lendemain du départ de Florence Bloise, le mari et les enfants ne la voient pas réapparaître. Les gendarmes sont alertés. La disparition volontaire n'est pas exclue d'autant plus que la mère de famille est présentée comme dépressive. Son couple ne va pas bien. Le mari reconnait ce soir-là une dispute, mais rien de violent. Florence lui a dit qu’elle voulait être seule pour faire le point.

Quatre mois plus tard, une enquête est ouverte pour disparition inquiétante, la section de recherches de Versailles prend la tête des recherches.

Des similitudes avec la disparition d'Estelle Mouzin

Selon le père de Florence Bloise, Hubert Desobry, 70 ans, il pourrait exister un lien entre la disparition de sa fille et celle de la petite Estelle Mouzin, à Guermantes, à une soixantaine de kilomètres de Magny-les-Hameaux. La jeune fille de neuf ans a été enlevée le 9 janvier 2003, soit quinze jours avant Florence Bloise. Les deux victimes ont disparu à la nuit tombée, dans un paysage de neige. 

Vendredi 14 août 2015, les avocats de la famille Bloise demandent des investigations sur le tueur en série Michel Fourniret. Ce dernier a été interpellé en juin 2003 en Belgique, soit quatre mois après la disparition d'Estelle Mouzin et de Florence Bloise. Il avoue alors l’enlèvement de la petite fille. A la fin des années 80, il vivait à Clairefontaine-en-Yvelines, à seulement trente minutes de route de Magny-les-Hameaux, là où a disparu Florence Bloise.

"Avec la naissance de sa petite-fille, on sait qu'à cette époque il se rend régulièrement dans les Yvelines. Il aime bien les femmes bercées dans la religion. Ça nous fait penser qu'il pourrait être l'auteur des faits. D'autant plus qu'il s'est effectivement attaqué à des femmes plus âgées, des mères de famille, rapporte Me Corinne Herrmann, avocate au barreau de Paris et avocate de la sœur de Florence Bloise. Je ne crois pas qu'il est été interrogé à ma connaissance sur cette affaire."  

Vendredi 4 octobre 2024, le pôle cold cases a lancé un appel à témoins concernant la disparition de Florence Bloise-Desobry. La justice demande à toutes les personnes qui auraient pu être en contact avec Florence Bloise de se manifester.

Les invités de "L'Heure du crime"

- Adjudant Chef Céline Dupont, section de recherches de Versailles, directrice d’enquête.
- Me Corinne Herrmann, avocate au barreau de Paris et avocate de la sœur de Florence Bloise.

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