Christine Van Hees avait 16 ans et demi quand un soir de 1984, on l'a aperçue dans une cabine téléphonique d'un quartier animé de Bruxelles. Puis, plus rien, le néant. Trois heures plus tard, son corps est découvert quelques rues plus loin dans les sous-sols d'une champignonnière désaffectée. Une mort mise en scène de la pire des façons...
Ce lundi 13 février 1984, à 20h47 précises, le commissariat d'Auderghem, l'une des communes qui composent l'agglomération de Bruxelles, est prévenu d'un incendie en cours, juste à côté du vaste campus de l'Université Libre de Belgique. Le feu a pris dans un immeuble inhabité. Le lieu était autrefois une champignonnière. Les secours finissent par déboucher dans une cave longue et étroite qui sent la fumée.
Au fond, une silhouette couchée sur le ventre se démarque. C'est un corps, celui de Christine Van Hees, totalement carbonisé. Un fil électrique est enroulé autour du cou, relié aux jambes, pliées, et aux chevilles. La victime n'a plus de mains ni de pieds. Un clou est planté dans le poignet gauche, des perforations à l'arrière du cou. Seule certitude : la scène de crime a tout d'un rituel sadique.
La jeune Christine Van Hees n'était pas rentrée de la nuit et n'est pas réapparue dans la matinée. Le juge d'instruction et le patron de la brigade criminelle vont piloter les investigations. Mais malgré de nombreuses pistes, presque quarante ans après les faits, le meurtre de Christine Van Hees reste un exceptionnel mystère criminel.
Une armée de policiers et pas moins de quatre juges d'instruction n'ont pas réussi à démêler les fils d'une enquête aux contours les plus sombres. Les pistes et les suspects n'ont pourtant pas manqué : une bande de jeunes punks, des néo nazis, et même Marc Dutroux, pas encore célèbre. Il ne s'illustrera que douze ans plus tard. "C'est un fiasco judiciaire", confie Michel Leurquin, professeur et écrivain.
Pourtant, certaines pistes restent à exploiter. "Il y a une piste qui avait été évoquée, c'est la piste du milieu rock, Christine a fréquenté des gens (...) notamment un groupe, adepte de pratiques extrêmement violentes. Ça fait penser aux tortures qu'elle a subies, alors que toutes les autres pistes, y compris celle de Dutroux, n'ont aucun rapport avec de telles tortures", analyse de son côté Lilianne Schrauwen, écrivaine belge.
Aujourd'hui, le dossier a été prescrit, classé sans suite. La justice n'élucidera pas la mort de la jeune écolière. Qui a-t-elle croisé ? Qui a pu s'en prendre avec une telle barbarie à cette jeune fille qui ne faisait pas parler d'elle ? Tant de questions qui restent jusqu'à présent sans réponses...
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