Le 6 avril 2017, les pompiers interviennent pour un début d’incendie dans une maison de la commune de Durrenbach dans le Bas-Rhin. En pénétrant dans le couloir, ils découvrent le corps sans vie de Béatrice Bowe. La veuve, mère d’un fils unique, n’a pas été brûlée et ses vêtements sont intacts. Mais son visage a été littéralement arraché.
Le médecin légiste comptera 36 coups d’arme blanche, probablement portés avec un couteau fin ou un scalpel. L’arme du crime reste introuvable. Plus troublant encore : le feu a été allumé deux à trois heures après la mort, à plusieurs endroits du domicile. Le tueur est donc revenu.
Depuis la mort de son mari, Béatrice vivait seule dans la maison principale. Son fils Jean, paysagiste de 29 ans, occupait une aile mitoyenne. Il décrit sa mère comme méfiante, jamais du genre à ouvrir à un inconnu.
Aline Arth, 35 ans, coiffeuse, compagne de Jean Bowe, est la dernière personne à avoir vu la victime vivante. Ce matin-là, elle dit avoir vu une camionnette blanche rôder près du domicile. Elle donne beaucoup de détails sans qu’on les lui demande : description des occupants du fourgon, immatriculation…
Elle serait allée prévenir Béatrice. Selon ses dires, la sexagénaire l’aurait agrippée par le bras, inquiète. Aline montre des griffures à l’avant-bras. Mais les analyses médico-légales révèlent que ces marques sont compatibles avec une lutte directe, et non une simple étreinte.
L’enquête révèle un contexte familial pesant. Béatrice Bowe entretenait une relation fusionnelle avec son fils. Les échanges de messages retrouvés sur son téléphone montrent une mère possessive, jalouse de la relation de Jean avec Aline. Elle ne cachait pas son hostilité envers la coiffeuse.
C'est vrai qu'entre le fils et sa mère, ça faisait vieux couple. Je disais qu'elle prenait son fils pour son mari.
Aline Arth
Lors d’une perquisition, les gendarmes trouvent chez Aline un kit de 56 scalpels chirurgicaux. Aucun n’a été utilisé. Mais des traces de sang sont découvertes sur son chemisier, ses chaussures et une gourmette. Les analyses ADN sont cependant inexploitables et l’arme reste introuvable. Le 13 juin 2017, Aline est interpellée et mise en examen.
En 2020, Aline Arth est jugée devant la cour d’assises du Bas-Rhin. En détention, elle a accouché d'une fille dont Jean est le père, mais il ne l'a pas reconnue. Assis au banc des parties civiles, il croit désormais à sa culpabilité. La défense conteste : pas de preuve irréfutable, pas d’ADN, pas d’arme. Aline est condamnée mais elle fait appel.
En octobre 2021, le second procès confirme l’accusation. Elle sera condamnée à 20 ans de réclusion.
- Maître Eric Lefebvre, avocat au barreau de Strasbourg et avocat d’Aline Arth.
- François Biringer, psychologue, expert judiciaire qui a expertisé Aline Arth.
- Chef d'escadron David Diaz, il était à l’époque à la Section de Recherches de Strasbourg et il a dirigé l'enquête sur le meurtre de Béatrice Bowe.
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