En pleine crise sanitaire liée au coronavirus et pendant la période de confinement, le nombre de comparutions immédiates a explosé et de moins en moins de peines de prison ferme sont prononcées dans les tribunaux.
Mardi 31 mars, par exemple, un homme de 22 ans a été condamné à Paris à des travaux d’intérêt général pour être sorti plusieurs fois de chez lui sans motif valable. Il aurait pu être sanctionné beaucoup plus lourdement, mais comme dans d’autres affaires, en raison de la crise sanitaire la justice s’adapte.
Même situation pour un braqueur de supérettes multirécidiviste de 20 ans ou encore un prévenu de 26 ans au casier lourd, interpellé à plusieurs reprises pour des violences. À chaque fois les avocats demandent une remise en liberté sous contrôle judiciaire et à chaque fois elle est acceptée.
Le coronavirus est l’argument qui fait pencher la balance. Les avocats mettent en avant la crise sanitaire et les prisons surpeuplées où les gestes barrière n’existent pas. Comme à Fresnes ou Fleury-Mérogis où les cas de Covid 19 se multiplient.
Un autre avocat avance que le confinement est presque une prison à ciel ouvert, impossible de sortir de chez soi. La fuite à l’étranger est plus que compliquée. Le président avoue que la situation est extraordinaire, dans une salle d’audience quasiment vide, où la distance de plus d’un mètre est bien respectée.
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