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Coronavirus en France : quand la solitude pèse sur les étudiants

Cela fait des mois que certains d'entre eux n'ont plus cours en présentiel et cela les pèse. Les étudiants souffrent de solitude, un phénomène qui ne fait qu'accroître avec la crise sanitaire qui perdure.

Selon une étude de la Fondation de France, 7 millions de Français souffrent de solitude.
Selon une étude de la Fondation de France, 7 millions de Français souffrent de solitude.
Crédit : Unsplash/@anthonytran
Coronavirus : quand la solitude pèse sur les étudiants
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Valentin Boissais - édité par Marie Gingault
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Un étudiant de Villeurbanne, près de Lyon, est toujours hospitalisé ce 12 janvier. Son pronostic vital est engagé : le jeune homme s'est jeté samedi 9 janvier du cinquième étage de sa résidence universitaire. Si pour l'heure, le motif de ce geste désespéré n'est pas connu, beaucoup autour de lui évoquent l'isolement dans lequel sont plongés de nombreux étudiants depuis la crise sanitaire. 

Les amphithéâtres sont fermés, et pour certains il est difficile de réviser seul. C'est le cas d'Élisa, qui suit ses cours de médecine sur son ordinateur depuis le mois de mars : "Il y a un moment donné où j'avais la sensation d'être déscolarisée. On fait les mêmes journées". Dix mois devant un bureau à étudier des fiches d'anatomie, sans mettre les pieds à l'université de Paris, elle est retournée vivre chez ses parents en Seine-et-Marne avec aujourd'hui une vie sociale et étudiante au point mort : "On ne voit personne quasiment. On discute parfois par messages, mais ce n'est tellement pas la même chose. Une fois qu'on a éteint le message, il n'y a plus personne autour de nous", déplore la jeune femme. 

Ces étudiants qui font face à la solitude, l'association Nightline tente de les écouter au téléphone. Un numéro gratuit pour rompre la solitude, chaque soir dès 21 heures. "Les appels ont doublé. Ils sont tous liés à la crise sanitaire, tout ce qui est solitude, problèmes relationnels", indique le président de Nightline France, Florian Tirana. "Il y a des appelants suicidaires. Au fur et à mesure de la conversation les mots sortent : l'envie d'en finir... ce genre de choses", témoigne-t-il.

L'organisme envisage désormais de doubler son nombre de bénévoles, afin de répondre à la demande grandissante. 

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