Collision entre un véhicule militaire et un TER : "98% des accidents au passage à niveau sont dus au non-respect du code de la route", dit un responsable syndical

Deux militaires ont perdu la vie dans la matinée du lundi 17 mars, fauchés par un TER. Ils étaient dans leur véhicule, ils ont été percutés sur un passage à niveau à Bailleul-Sir-Berthoult, près d'Arras, dans le Pas-de-Calais. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l'accident. Le conducteur du train a été interrogé par les enquêteurs. Il affirme avoir vu au loin la voiture à l'arrêt sur le passage à niveau et dit avoir klaxonné.

"Dans la généralité des cas, un train ne peut pas s'arrêter en cas de problème sur un passage à niveau et c'est pour ça d'ailleurs que les passages à niveau existent et c'est pour ça que la priorité est donnée au rail", rappelle Bernard Aubin, secrétaire général de la Fédération indépendante du Rail et des Syndicats des Transports, invité sur RTL. 

Des témoins ont assuré que les barrières étaient baissées au moment du choc. "Ça pourrait vouloir dire que ce passage à niveau aurait été pris en chicane ou alors qu'il y a eu un problème technique au niveau du 4x4 et qu'il s'est engagé au moment où les barrières étaient ouvertes, qu'elles se sont fermées entre-temps, qu'il n'y a pas eu le temps de descendre", estime Bernard Aubin. "Je rappelle quand même que 98% des accidents au passage à niveau sont dus au non-respect du code de la route. Le reste, c'était peut-être des problèmes techniques, mais il y a un vrai problème."