Collégien mort à Viry-Châtillon : après le drame, le temps de l'enquête et des interrogations

Cinq personnes ont passé la nuit en garde à vue après la mort de Shamseddine, vendredi 5 avril. Quatre mineurs et un majeur sont soupçonnés d'être impliqués dans le passage à tabac de l'adolescent de 15 ans à la sortie de son collège à Viry-Châtillon (Essonne).

Des fleurs ont été déposées devant le collège où un adolescent de 15 ans a été battu à mort, à Viry-Châtillon.

Crédit : Valentin Boissais / RTL

FAITS DIVERS - Collégien mort à Viry-Châtillon : le point sur l'enquête

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FAITS DIVERS - Collégien mort à Viry-Châtillon : dans le quartier, l'heure des questions

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Qui est responsable de la mort de Shamseddine, à Viry-Châtillon (Essone) ? Trois garçons de 17 ans, un jeune homme de 20 ans et une adolescente de 15 ans se trouvent actuellement en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour "assassinat et violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire", a indiqué le procureur de la République d'Évry, Grégoire Dulin.

L'enquête doit maintenant dire qui a porté les coups et pourquoi. Jeudi, aux abords du collège des Sablons, Shamseddine a été poursuivi par trois individus cagoulés, selon plusieurs témoignages recueillis par RTL. Il a été lynché, frappé, avant d'être laissé inconscient au sol. Intrigué de voir des individus cagoulés déguerpir, un automobiliste a fait demi-tour puis a appelé les secours en trouvant le collégien gravement blessé.

Il a été transporté à l'hôpital. Opéré en urgence, il a finalement succombé à ses blessures vendredi. Une autopsie a été diligentée par le parquet d'Évry.

"L'inquiétude a toujours existé"

Dans ce quartier réputé calme de cette banlieue sud de la capitale, une ambiance lourde, celle de l'attente. Prosper vit à 500 mètres de l'établissement scolaire de près de 700 élèves. "J'ai peur. Je ne sais pas ce qui peut arriver à mes enfants et à moi-même." Et de s'interroger ? "Comment peut-on résoudre tout ça ? Faut-il mettre un policier devant chaque école ?"

Parmi les gens venus se recueillir ce samedi, Élisabeth et sa fille Lydie. La maman avoue ne pas être tranquille dès que l'adolescente s'en va au lycée chaque matin. "L'inquiétude a toujours existé (...) Aujourd'hui, c'est la conclusion de ce qu'il se passe depuis plusieurs années." Et de poursuivre : "On se dit que cela va être de pire en pire si personne ne fait rien et si on n'apprend pas aux enfants un minimum d'empathie et les limites." Car pour elle, "les problèmes ne se solutionnent pas par la violence".

Tandis que le temps de l'émotion se prolonge, à Viry-Châtillon, on espère que la progression de l'enquête apportera un peu d'apaisement.

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