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CHU de Reims : une infirmière et une secrétaire médicale blessées à l'arme blanche
Une infirmière et une secrétaire médicale ont été blessées à l'arme blanche lundi en début d'après-midi au CHU de Reims. Le pronostic vital d'une d'entre elles est engagé. Le ministre de la Santé se rend sur place.
Ce lundi 22 mai, une infirmière et une secrétaire médicale ont été blessées à l'arme blanche vers 13h30, au sein de l'hôpital de Reims. Le pronostic vital de l'une d'elle est engagé, a-t-on appris auprès du parquet de Reims, confirmant une information du journal L'Union.
"Une enquête pour tentative d'assassinat" a été ouverte et confiée au commissariat central de Reims, a indiqué à l'AFP Matthieu Bourrette, procureur de Reims. Un équipage de police a rapidement interpellé un individu, dont la veste était tâché de sang. Les policiers repèrent dans sa poche arrière un couteau de cuisine, avec un manche en bois d'une longueur de 20cm.
Lors de son interpellation, le suspect tient des propos incohérents. Il déclare à plusieurs reprises en vouloir au milieu hospitalier et aux "blouses blanches". Il explique qu'à chaque fois qu'il "en croisera une, il la plantera car il veut se venger". Selon ses déclarations, il aurait asséné trois ou quatre coups de couteau.
L'agression suscite une vive émotion
"Le mis en cause, âgé de 59 ans, semble avoir agi sans mobile apparent, d’autant qu’il n’avait pas de rendez-vous dans ce service, et n’était pas suivi au sein de ce service", précise le procureur dans un communiqué de presse. Semblant souffrir de troubles "sévères", le suspect fait l'objet d'une mesure de curatelle renforcée depuis plusieurs années.
Si le mis en cause n'a jamais été condamné, il avait déjà été mis en examen à Châlons en Champagne pour des faits de violences aggravées. Il avait bénéficié en juin 2022 d’une ordonnance de non-lieu "pour irresponsabilité pénale", mentionne le communiqué de presse.
Les deux victimes, une infirmière âgée de 37 ans et une secrétaire médicale âgée de 56 ans ont immédiatement était prises en charge et transportées au bloc opératoire. Le pronostic vital de l'infirmière est toujours engagé.
"J'exprime ma vive émotion après la violente agression, en début d'après-midi, d'une infirmière et d'une secrétaire médicale au CHU de Reims", a twitté le ministre de la Santé, François Braun. "Pour assurer les équipes de mon soutien et de celui de mon ministère, je me rendrai sur place" lundi soir, a-t-il ajouté. Arnaud Robinet, le maire de Reims a également fait part de son émotion sur Twitter : "Je pense aux deux victimes et à leurs familles. J’apporte également mon soutien à la communauté hospitalière qui m’est si chère."
