"On se battra pour que ce soit public", clame Jérôme Loiseau dans les colonnes du Journal du Dimanche (JDD). Les parents de la fillette qui avaient dénoncé en 2017 les agissements de son voisin, le "chirurgien de Jonzac", point de départ d'une affaire de pédophilie hors-norme, réclament dans une interview au JDD que son procès prévu dans un mois en Charente-Maritime soit public.
"Pourquoi devrait-on se cacher ? (...) Si elle n'avait pas parlé, ce chirurgien serait toujours en activité.", affirment les parents de la fillette, Laura T. et Jérôme L., témoignant pour la "première fois" à "visage découvert".
Incarcéré depuis 2017, l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, 69 ans, doit répondre du 13 au 17 mars devant les assises de Charente-Maritime, à Saintes, de viols et/ou d'agressions sexuelles sur quatre jeunes victimes, mais le procès est susceptible de se tenir à huis-clos si les parties civiles, toutes mineures à l'époque des faits, le demandent.
Les faits, partiellement reconnus par le chirurgien, concernent sa voisine de Jonzac, deux nièces et une patiente, sur une période de 30 ans. Il nie les viols. Après la plainte pour viol de la jeune voisine, alors âgée de 6 ans, en avril 2017, les enquêteurs avaient découvert au domicile du chirurgien des carnets intimes dans lesquels il décrivait des agressions et avait consigné près de 200 noms d'enfants.
Sur la base de ces carnets, une procédure distincte des quatre premiers cas d'agressions a été ouverte en 2019 pour tenter de déterminer si ces écrits décrivent des sévices avérés, ou s'il s'agit de simples "fantasmes", comme le martèle l'avocat du chirurgien.