Le tribunal judiciaire de Saint-Denis a condamné ce jeudi 4 novembre Brigitte Bardot à 20.000 euros d'amende après des propos tenus en 2019 dans lesquels elle qualifiait les Réunionnais à d'"autochtones ayant gardé leurs gènes sauvages". Lors du procès le 7 octobre dernier, le parquet avait requis 25.000 euros d'amende à son encontre.
Dans les faits, la défenseuse des animaux avait adressé en mars 2019 une lettre ouverte à Amaury de Saint-Quentin, alors préfet de La Réunion. Se disant "envahie par des lettres et dénonçant la barbarie que les Réunionnais exercent sur les animaux", Brigitte Bardot avait affirmé que "les autochtones ont gardé leurs gènes de sauvages", comparant la Réunion à "l'île du diable" avec "une population dégénérée encore imprégnée des traditions barbares qui sont leurs souches".
Ces invectives avaient provoqué une grande indignation dans l'île. Annick Girardin, à l'époque ministre des Outre-mer, avait adressé une lettre ouverte à l'ex-actrice. "Le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit", avait notamment rappelé la ministre.
Brigitte Bardot avait présenté des excuses aux Réunionnais en justifiant sa colère par ce qu'elle estime être le "sort tragique" des animaux dans l'île. La défense des animaux, "c'est la vie de Brigitte Bardot". La détresse animale "c'est une réalité à La Réunion", avait affirmé à l'audience son avocate, Maître Catherine Moissonier. Elle avait par ailleurs qualifié la Fondation Brigitte Bardot de "lanceuse d'alerte" vis-à-vis de la détresse animale.
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