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Bordeaux : le directeur du Crous, accusé de harcèlement et agressions sexuelles, visé par une enquête administrative

Une enquête administrative visant le directeur général du Crous de Bordeaux-Aquitaine est en cours depuis février en raison de signalements de faits de harcèlement et d'agressions sexuelles à son encontre.

Une cité universitaire du Crous (illustration).
Crédit : Sameer Al-DOUMY / AFP
Gabriel Joly & AFP
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Une enquête administrative visant le directeur général du Crous de Bordeaux-Aquitaine est en cours après le signalement à son encontre de faits de harcèlement et d'agressions sexuelles. L'enquête menée par l'Inspection générale de l'Éducation, du Sport et de la Recherche (IGÉSR) a été lancée en février "à la suite d'allégations anonymes", a-t-on appris vendredi 16 mai dans l'entourage du ministre de l'Enseignement supérieur.

Le responsable régional du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) est toujours en poste et "à ce stade, rien ne justifie de prendre des mesures à titre conservatoire", a ajouté cette même source, l'administration attendant les conclusions de l'enquête qui doivent être rendues en juin.

Le directeur "conteste fermement ces accusations" dans un mail adressé à l'AFP. "C'est avec la plus grande stupéfaction que j'apprends l'existence supposée d'une enquête interne de l'IGÉSR à mon encontre pour des faits d'agressions sexuelles. À ce jour, il ne m'a pas été notifié l'existence d'une enquête portant sur de tels faits qui me seraient reprochés", poursuit-il.

Quatre collaboratrices l'accusent, trois autres victimes identifiées

Selon une source proche du dossier, quatre collaboratrices à Bordeaux ont signalé quatre agressions sexuelles et une "relation forcée qui a abouti sur des rapports sexuels à plusieurs reprises". Trois autres victimes auraient été identifiées à Grenoble, où le directeur en question était en poste précédemment.

À écouter aussi

Une victime, qui a requis l'anonymat, a déclaré à l'AFP avoir déjà été reçue deux fois par les enquêteurs de l'IGÉSR : une première pour évoquer les faits et une deuxième pour "mettre au jour les défaillances dans la chaîne hiérarchique".

Elle témoigne d'un flirt insistant pendant plusieurs années, avec des invitations répétées au restaurant ou à des événements divers, jusqu'à une soirée lors de laquelle elle dit avoir subi "des caresses dans le bas du dos et au niveau des fesses" et des "tentatives de baisers forcés".

"Ça a perturbé mes conditions de travail"

Cette femme a alerté d'abord la direction des ressources humaines, sans qu'une procédure soit ouverte, puis en 2023 la cellule VSS (Violences sexistes et sexuelles) du Crous, qui avait alors reçu "au moins cinq ou six signalements" similaires. Mais cela a débouché, selon elle, sur un simple "recadrage" du directeur, "pour lui dire d'arrêter les invitations nocturnes".

Elle déplore une "absence de réaction à la hauteur des faits" jusqu'à l'ouverture de l'enquête de l'IGÉSR, à la suite de l'envoi d'une lettre en décembre. Cette "lenteur administrative ne va pas dans le sens de la reconnaissance des victimes", déplore-t-elle, tout en soulignant l'attitude "très professionnelle" des enquêteurs, qui ont selon elle déjà procédé à des dizaines d'auditions.

Cette enquête a, pour elle, le mérite de montrer comment ces comportements "ont dégradé le climat professionnel". "Ça a perturbé mes conditions de travail", déplore-t-elle, évoquant notamment "des crises d'angoisse".

Une suspension pour un cas similaire à Rennes

Un autre directeur régional de Crous, celui de Rennes, a par ailleurs été suspendu "à titre conservatoire" en raison de "dysfonctionnements persistants" relevés lors d'une enquête administrative interne conclue fin avril, a indiqué à l'AFP le Cnous (Centre national des œuvres universitaires et scolaires).

Le directeur du patrimoine du centre breton a aussi été suspendu, comme l'avait révélé le journal Le Télégramme mardi.

Le Cnous précise qu'il "signalera au titre de l'article 40 du code de procédure pénale au procureur de la République les constats de l'enquête", comme l'avait indiqué l'agence spécialisée AEF.

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