Dans le couvent de la Besse, pas de chauffage cette nuit-là. Les deux religieuses pensent que la cuve de fioul a un problème, mais le technicien pose un autre diagnostic : en réalité, la cuve est vide.
"Nous étions sûres d'avoir une cuve bien pleine, elle a été remplie le 5 septembre", explique sœur Marie-Claire à RTL. 5.000 litres de fioul au total ont été dérobés, sans que les religieuses ne s’en aperçoivent.
Un premier problème se pose alors. Il faisait -6 degrés la semaine dernière à Villefranche-de-Panat, là où se situe le couvent. Une difficulté de taille pour sœur Marie-Claire et sœur Marie-Claude, âgées de 83 et 90 ans. "Nous sommes restées sans chauffage de la nuit du mercredi jusqu'au vendredi matin. Pas d'eau chaude non plus. Ce n'est pas une douche, c'est la toilette du chat !", s'est amusée sœur Marie-Claire, contrainte de renoncer temporairement à son confort.
Heureusement, elles avaient des petits chauffages électriques d’appoint. Mais ce ne sont pas les seules victimes du froid après ce vol de fioul. Une vingtaine d’écoliers qui occupent le bâtiment principal ont dû passer deux jours calfeutrés.
Vendredi dernier, la cuve a été remplie à nouveau, mais moins qu’au départ : 3.000 litres au lieu de 5.000.
On n'a peur qu'ils reviennent
Sœur Marie-Claire et sœur Marie-Claude
Sœur Marie-Claire et sœur Marie-Claude restent sidérées par ce vol : "On était mal à l'aise, en colère. On n'y croyait pas ! On a peur qu'ils reviennent ...".
Le couvent n’est pas clos, on peut y rentrer facilement. C’est d’ailleurs l’autre problème qui se pose pour les deux religieuses : elles craignent que l’assurance ne refuse de rembourser le préjudice vu que le bâtiment n’était pas sécurisé.
Or, 5.000 litres de fioul représentent une somme : 7.000 euros. Les sœurs Marie-Claire et Marie-Claude ont porté plainte à la gendarmerie en espérant que les voleurs seront vite retrouvés.