Nouvelle
illustration de la misère de la justice. Un procès terroriste devrait être renvoyé faute de
magistrats. Douze personnes soupçonnées d’avoir préparé un attentat pendant la
campagne présidentielle de 2017 à Marseille, sont jugées à la cour d'assises spéciale de Paris.
Or depuis lundi 23 janvier, l’audience est suspendue, car l’un des assesseurs
est malade. En théorie, il y a dans ce type de procès des
magistrats supplémentaires prêts à prendre le relais, sauf que cette fois, faute d’effectifs suffisants, il n’y en a pas.
Ce jeudi matin, la présidente de la cour d’assises a présenté ses excuses à
tout le monde dans la salle alors qu’elle a tout fait pour éviter cette
situation. La magistrate ne cache d'ailleurs pas sa lassitude : "Je ne suis pas maître des moyens humains alloués à cette
juridiction. Et je vous renvoie à tous les discours sur le manque de moyens de
la justice".
Renvoyer un procès d’une
telle ampleur et d’une telle gravité, signifie qu'il va falloir reprendre tout le procès à
zéro. "Deux semaines d’audience réduites à néant pour des économies de
bouts de chandelle", soupire un avocat. D’autant que, trouver une nouvelle
date de procès s’annonce périlleux. En effet, tout le planning de la cour est complet
jusqu’à l’été et déjà construit jusqu’à Noël prochain. D’ici là que faire des
accusés toujours en détention provisoire dont certains depuis 6 ans ? La cour devra trancher d'ici au début d’après-midi.
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