Attentat contre "Charlie Hebdo" : ouverture du procès de Peter Cherif, décrit comme un haut cadre du groupe Al-Qaïda

C'est ce lundi 16 septembre que s'ouvre le procès de Peter Cherif, également connu sous le pseudonyme d'Abou Hamza, devant la Cour d'assises spéciale de Paris. Près de neuf ans après les attentats de Charlie Hebdo, l'implication de ce vétéran français du djihad apparait comme étant indéniable. Les juges estiment qu'il a facilité l'intégration d'un des frères Kouachi au sein d'Al-Qaïda et surtout qu'il savait qu'un attentat était en préparation en France. 

Certains anciens membres de la rédaction de Charlie Hebdo étaient présents pour ce procès, dont notamment Simon Fieschi le premier à avoir essuyé une balle de Kalachnikov le 7 janvier 2015, ainsi que Sigolène Vinson ou encore les épouses de Cabu et de Tignous.

Ce n'est pas la première fois que ces victimes font face à Peter Cherif, malgré le fait que ce dernier ait été absent lors du procès de 2020, ayant été arrêté trop tardivement au Yémen. Le djihadiste français avait été appelé à témoigner par visioconférence depuis sa prison. Une audience glaçante, durant laquelle il avait lu une sourate du Coran, avant de se murer dans le silence et de refuser de répondre aux questions pendant une vingtaine de minutes. 

Ce lundi matin, vêtu d'un costume gris, d'une chemise blanche, mais aussi d'un masque chirurgical sur le visage, il accepte de décliner son identité. Il compte répondre aux questions de la cour cette fois, selon son avocat. La présidente l'a rappelé : il ne s'agit pas de refaire le procès des attentats de Charlie Hebdo, mais bien d'établir le rôle de Peter Cherif, décrit comme un haut cadre du groupe Al-Qaïda auprès de l'un des terroristes de janvier 2015, son ami d'enfance, Chérif Kouachi.