Le parquet de Paris a confirmé la réception d'une plainte pour viols contre le directeur général du groupe d'assurances Assu 2000 (rebaptisé Vilavi), Amir Messadi. Selon son avocat, Frank Berton, il "conteste tout viol ou agression, qui lui sont faussement attribués".
La plaignante dénonce avoir été victime de harcèlement sexuel dès son arrivée au sein d'Assu 2000 en 2021, puis avoir subi quatre viols. Amir Messadi lui aurait demandé "des photos de nu, de ses seins et de ses fesses", a relaté son avocate, Anne-Claire Le Jeune. La femme, qui requiert l'anonymat, raconte quatre viols, à Marrakech et à Tanger. "En cas de refus, il était clairement établi que ma cliente perdrait son emploi", a affirmé Me Le Jeune.
Sa cliente avait déjà déposé plainte au Maroc, où le groupe possède des succursales. Mais Amir Messadi "a fui" le pays, a indiqué Me Aïcha El Guella, qui y défend la plaignante. Contacté sur le volet marocain, Me Berton évoque des "affirmations erronées".
Cette plainte alourdit le dossier Assu 2000, au Maroc et en France. Mardi 17 octobre, le procès de huit autres collaborateurs doit reprendre à Tanger, notamment pour traite d'êtres humains et harcèlement sexuel entre 2018 et 2022.
À Paris, l'ex-PDG Jacques Bouthier, l'une des 500 plus grandes fortunes de France, est mis en examen depuis mai 2022 pour traite d'êtres humains, viols sur mineure et recours à la prostitution de mineure notamment. D'abord écroué, il se trouve aujourd'hui sous contrôle judiciaire pour raisons médicales.
Les investigations en France ont débuté par une plainte en mars 2022. Une femme de 22 ans a affirmé avoir été contrainte, mineure, par sa cousine d'avoir des relations tarifées avec des hommes. Parmi eux : Jacques Bouthier. Elle l'accuse de l'avoir "placée" dans un appartement en région parisienne, de l'avoir violée et de lui avoir imposé des rapports sexuels avec plusieurs hommes. Toujours selon elle, l'homme lui a également demandé de lui "trouver" une mineure en échange de 10.000 euros.
L'ancien PDG est soupçonné d'avoir voulu forcer la plaignante à quitter la France, projeté de l'enlever et d'avoir eu recours à des policiers pour faire pression. Sept autres personnes sont mises en examen, dont son épouse et un ancien du GIGN.
En décembre 2022, devant les magistrats instructeurs, Jacques Bouthier a seulement reconnu des relations sexuelles tarifées consenties avec la plaignante, qu'il pensait majeure. Le septuagénaire fait enfin l'objet d'une enquête préliminaire à Paris pour harcèlement sexuel.
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