Des peines de 14 mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme - aménagés sous bracelet électronique - ont été prononcées ce vendredi 8 décembre à Paris à l'encontre de six ex-collégiens pour leur implication dans l'assassinat du professeur Samuel Paty par un jeune jihadiste en 2020.
Des peines ordonnées au regard "de la gravité des faits", de "leur personnalité" et "évolution", et alors que les infractions sont "parfaitement établies", a déclaré le tribunal pour enfants dans son jugement, lu en audience publique après deux semaines d'un procès à huis clos (au vu de leur jeune âge à l'époque des faits, entre 13 et 15 ans).
La présidente a appelé un à un à la barre les adolescents, aujourd'hui âgés de 16 à 18 ans, pour détailler leurs condamnations, globalement conformes aux réquisitions du parquet antiterroriste. "Vous avez compris?", a-t-elle demandé à chacun.
La peine la plus lourde - deux ans de prison dont six mois ferme aménagés sous bracelet électronique - a été prononcée à l'encontre de l'ex-collégien abordé par l'assaillant Abdoullakh Anzorov. "Vous avez communiqué à l'assaillant la description physique et vestimentaire" du professeur et "son trajet habituellement emprunté", "vous êtes resté pendant plusieurs heures" avec lui et avez "favorisé" sa "dissimulation", lui a dit le tribunal.
"Vous avez recruté d'autres collégiens afin de désigner" l'enseignant, organisé la "surveillance" aux abords du collège "pendant plusieurs heures" et enfin "désigné Samuel Paty à la sortie du collège".
Quatre autres jeunes ont été condamnés à des peines allant de 14 mois avec sursis probatoire (assorti d'une série d'obligations) à 18 mois avec sursis probatoire.
Une sixième adolescente, âgée de 13 ans au moment des faits, a été condamnée à 18 mois de sursis probatoire pour dénonciation calomnieuse. Elle avait soutenu, à tort, que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de la classe de se signaler avant de montrer les caricatures de Mahomet. Elle n'avait en réalité pas assisté à ce cours.
Devant elle, le tribunal a souligné "l'existence d'un mensonge persistant" que l'adolescente a "reconnu" et qui avait été "matérialisé" par un dépôt de plainte à l'encontre de Samuel Paty.
Son mensonge a été à l'origine d'une violente campagne alimentée sur les réseaux sociaux par son père, Brahim Chnina, et par un militant islamiste, Abdelhakim Sefrioui, auteur de vidéos qui avaient attiré l'attention sur le professeur. Ils seront jugés lors d'un second procès avec six autres adultes, devant la cour d'assises spéciale de Paris fin 2024.
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