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Attaque au couteau à Paris : quels liens l'assaillant a-t-il eu avec l'assassinat de Samuel Paty ?
L'assaillant du Pont Bir-Hakeim samedi à Paris, s'était présenté au commissariat juste après l'assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020, expliquant avoir échangé avec son assassin.
Le Pont de Bir-Hakeim côté 16eme arrondissement où s’est terminé l'attaque au couteau, le 2 décembre 2023
Crédit : Nicolas Burnens / RTL
Deux jours après l'attaque terroriste qui a coûté la vie à un touriste germano-philippin près de la Tour Eiffel à Paris, l'Allemagne vient d'ouvrir une enquête judiciaire. L'assaillant présumé, âgé de 26 ans, est toujours en garde à vue ce lundi midi. Déjà fiché S, il a prêté allégeance à l'État islamique avant de passer à l'acte samedi soir. Pourtant, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, assure sur RTL que rien de plus ne pouvait être fait au niveau de la loi. "Des éléments préliminaires montrent que les parcours médical, administratif et pénal de cet individu ont été conformes à ce qui était possible avec l'État du droit", dit-il.
La question est de savoir si cet homme de 26 ans a réussi à berner les renseignements, à les manipuler. Il était en relation, notamment avec l'assassin de Samuel Paty. Juste après l'attentat, en octobre 2020, il s'était présenté de lui-même au commissariat. Il avait alors expliqué avoir échangé des messages avec l'assassin de Samuel Paty, 15 jours avant son passage à l'acte. Il avait assuré que c'était pour dénoncer l'une de ses publications appelant au djihad sur Twitter. Il semblait traquer les radicalisés sur les réseaux sociaux, il expliquait qu'il avait été très choqué par l'attentat et qu'il ne croyait pas en l'existence de Dieu. "Je suis anti-islamistes radicaux", assurait-il aux enquêteurs.
Une auto-déradicalisation qu'il soutenait déjà en 2018, quand il a été condamné pour association de malfaiteurs terroriste. Juste avant son interpellation en 2016, sa mère assurait même qu'il avait changé, qu'il s'était remis à boire des bières et à manger du porc, alors que dans le même temps, plusieurs camarades de son BTS assuraient qu'il tenait toujours des propos de soutien en faveur de l'État islamique. S'est-il dissimulé tout ce temps avant de passer à l'acte samedi soir ? En 2018, le médiateur qui l'accompagnait avertissait : "Il a fait du chemin, mais il est fragile".
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