Assassinat de Jacques Perrot : comment sa belle-mère Marie-Élisabeth Cons-Boutboul est devenue la principale suspecte

À l'hiver 1985, Marie-Élisabeth Cons-Boutboul, bourgeoise parisienne, se retrouve à l'épicentre d'une affaire criminelle des plus troubles. Celle de l'assassinat de son gendre, l'avocat Jacques Perrot, époux de la célèbre jockey Darie Boutboul et ami du Premier ministre de l'époque, Laurent Fabius. L'avocat a été tué par arme à feu alors qu'il quittait son appartement parisien. Règlement de compte, différend professionnel… Qui aurait pu en vouloir à cet homme à priori sans histoire ? 

L'entourage familial du défunt intéresse petit à petit les enquêteurs, et particulièrement sa belle-mère. Interrogée sur ses activités le soir du meurtre, cette femme de 61 ans livre plusieurs versions, qui ne collent pas tout à fait à la réalité. 

Dans L'Heure du Crime dédiée à cette affaire, Christian Flaesch, ancien patron du 36 Quai des Orfèvres et commissaire à la brigade criminelle à l'époque des faits, revient sur la personnalité complexe de la suspecte. "Elle était mythomane, tout au moins, elle avait une facilité à raconter tout un tas d'histoires", décrit-il 

L'enquête révèle l'inquiétant visage de Marie-Élisabeth Cons-Boutboul, celui d'une menteuse pathologique, obsessionnelle. Une vie entière d'affabulation et un passé soigneusement enfoui. 

Les enquêteurs en ont la certitude : la suspecte, qui ment en permanence, cache des choses sur l'assassinat de son gendre. Mais pourquoi aurait-elle voulu sa mort ? Quel embarrassant secret aurait découvert la victime sur la vie de Marie-Élisabeth ? Pourquoi fallait-il éliminer Maître Perrot ? 

Jusqu'à sa mort, Marie-Élisabeth Cons-Boutboul, condamnée à 15 ans de réclusion pour complicité d'assassinat, a cultivé le plus épais des mystères. Laissant aux juges, aux policiers, aux avocats et même à ses proches, le soin de tirer à son propos leurs propres conclusions.