Entendu par les juges le 5 octobre dernier pendant plus de 5 heures, Alexandre Benalla s'est de nouveau expliqué concernant les événements du 1er mai dernier place de la Contrescarpe, qui lui valent d'être mis en examen pour "violences volontaires".
"J'ai fait mon devoir de citoyen", a-t-il assuré à plusieurs reprises, allant même jusqu'à estimer mériter une "médaille" pour son intervention musclée, rapporte le journal Le Monde, qui a eu accès au compte-rendu de l'interrogatoire.
"C’était la guerre civile. Une partie de la classe politique et des médias sont du côté des casseurs, je le déplore. J’ai fait mon devoir, et si c’était à refaire, je le referais de la même façon. Je suis fier de ce que j’ai fait", s'est défendu l'ancien chargé de mission de l'Élysée.
Et de juger que la seule chose qui lui vaut d'être mis en examen, "c'est parce que j'étais collaborateur du président de la République".
Je n'ai jamais voulu être violent
Alexandre Benalla, devant les juges le 5 octobre 2018
Après avoir réaffirmé avoir obtenu les autorisations nécessaires pour assister aux manifestations du 1er mai, Alexandre Benalla a reconnu avoir "eu un geste vigoureux" à l'encontre de Georgios D., mais assure que son altercation avec le jeune homme relève de la "chamaillerie". "Je n'ai jamais voulu être violent", martèle-t-il.
Concernant Vincent Crase, mis en examen fin 22 juillet, pour immixtion dans l'exercice d'une fonction publique et port prohibé d'une arme de catégorie B, au cours du 1er mai, Alexandre Benalla prend ses distances.
"Je pense qu’une arme à feu n’a rien à faire dans une manifestation", assure-t-il, précisant ne jamais lui avoir remis de matraque télescopique. Selon lui, les policiers de la Préfecture de police, qui connaissaient Vincent Crase, ne sont pas opposés à sa présence.
Lors de son audition, Alexandre Benalla est par ailleurs revenu sur un élément troublant survenu au cours de sa garde à vue en juillet dernier. Il a expliqué que des SMS provenant de son téléphone professionnel s’effaçaient sous ses yeux alors qu'il était aux côtés des policiers.
"On a pu constater que des SMS disparaissaient au fur et à mesure (...) La date apparaissant sur le téléphone a même changé, il était noté 1970", se souvient-il, ne trouvant aucune explication à cela.
Il a renvoyé vers l'Élysée lorsque les magistrats lui ont demandé le code d’accès à certaines fonctions d’administration. "S’il y a des codes qui ne fonctionnent plus, il faut s’adresser à l’Élysée, ils ont dû changer les codes à distance."
"Le seul à même de vous répondre c’est le général Bio-Farina (commandant militaire de la présidence de la République, ndlr), c’est le point de contact avec la justice." L'Élysée de son côté n'a pas souhaité réagir aux sollicitations du quotidien.
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