Le 25 janvier 1983, la belle-sœur d'Albert Lermoyer s'inquiète de ne pas le voir arriver pour le petit-déjeuner. Ce célibataire de 47 ans a l'habitude de prendre tous ses repas chez son frère et sa belle-sœur. Il était chez eux la veille pour dîner, il avait l'air en forme. Elle décide de se rendre chez Albert et trouve la maison silencieuse. Elle monte dans la chambre et trouve son beau-frère profondément endormi. Elle s'approche et réalise qu'il ne respire plus. Ni blessure, ni sang. Elle pense immédiatement à une crise cardiaque ou un AVC dans son sommeil.
Le médecin du village est appelé pour constater le décès. Il s'interroge sur une petite plaie au coin de l'œil gauche qui semble avoir provoqué un glaucome à l'œil. Une coupure ? Le médecin pense à une blessure par balle. La balle a traversé de gauche à droite le cerveau. Il s'agit donc d'un meurtre, le permis d'inhumer est refusé. Les gendarmes arrivent sur les lieux.
Ils cherchent la balle sur les lieux du crime. La balle est retrouvée deux jours plus tard, dans une plinthe. La balistique indique qu'elle a été tirée par une arme ancienne, un revolver modèle 1892, un calibre 8 millimètres. Il est difficile pour les gendarmes de savoir qui en voulait à ce point à cet homme au point de l'exécuter. Cependant, ils sont certains qu'il s'agit de quelqu'un qui connaissait intimement la victime et ses habitudes.
Marie Goudeseune, journaliste à la Voix du Nord et auteure du livre "Mais qui a tué l'adjoint de Lécluse?" aux éditions Crimes, La Voix éditions (disponible en librairie dans les Hauts de France ou sur le site)
Eric Halphen, à l'époque juge d'instruction de l'affaire
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