Affaire Xavier Philippe : comment est-il devenu le principal suspect du meurtre de son associé ?

Le 17 mai 2005, un cadavre est découvert au détour d'un petit sentier peu fréquenté des bois du Val-de-Marne. La victime porte un casque de moto au bras, gît face contre terre dans une mare de sang. Il a été abattu de plusieurs balles dans la nuque, tirées à bout portant. 

Les policiers l'identifient rapidement grâce à ses papiers d'identité : il s'appelle Christophe Bell, il était boulanger pâtissier dans le quartier du Marais (Paris). Avant sa mort, Christophe a passé un dernier appel, adressé à un certain Xavier Philippe, son associé. 
           
Devant les enquêteurs, le suspect confirme. Il explique avoir reçu un appel dans la nuit, mais n'aurait pas donné suite. Sa femme appuie cette version : son mari n'a pas quitté le domicile la nuit du meurtre. Une version qui convainc peu les enquêteurs. 

En effet, la victime a laissé un message sur la boîte vocale de Xavier Philippe, ce soir-là. Son contenu : "Bon, à tout de suite. Je suis là dans 10 minutes". La phrase interpelle. Tout laisse penser que les deux hommes devaient se rejoindre la nuit du meurtre.

Les jours suivants, les soupçons autour de Xavier Philippe se renforcent lorsqu'ils découvrent que l'assurance-vie de la victime a été souscrite au bénéfice de ce dernier. Placé en garde à vue, le suspect nie. 

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Confronté à ses contradictions, et épuisé par les questions incessantes des policiers, Xavier Philippe s'emporte et hurle. "Je vous dis que ce n'est pas moi qui ai tiré trois balles dans la tête de Christophe." Dans le bureau, les enquêteurs sont stupéfaits : ils n'avaient jamais donné ce détail à la presse.

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