2 min de lecture

Affaire Brierre : comment ce crime abominable est devenu le plus médiatisé de l'Histoire de France

PODCAST - Le 22 avril 1901 à Corancez, un petit village près de Chartres, un paysan, est accusé de l’assassinat de ses cinq enfants. Une affaire criminelle dont la médiatisation dépassera les frontières allant jusqu'en Argentine ou encore aux États-Unis.

L'affaire Brierre

Crédit : Coupures de presse de l'époque

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

C'est une affaire aujourd'hui oubliée, mais dont on a parlé dans le monde entier pendant près de dix ans : le dossier Brierre. Dans la nuit du samedi 21 au 22 avril 1901, une ferme du petit village de Corancez, près de Chartres, est le théâtre d’un crime abominable. Cinq enfants d’un cultivateur, quatre filles et un garçon, âgés de 4 à 15 ans, sont retrouvés massacrés.

Leur père Édouard Brierre, qui les élevait seul depuis la mort de sa femme, est retrouvé, lui, à quelques mètres de la ferme, blessé de plusieurs coups de couteau. L’affaire interpelle et fait la Une de la presse nationale, qui envoie sur place ses meilleurs reporters. Un dossier criminel si retentissant que les journaux internationaux s'en emparent, comme le quotidien américain The New York Times.

Dans L'Heure du Crime dédiée à ce dossier criminel, Alain Denizet, historien et auteur du livre L’affaire Brierre, un crime insensé à la Belle Époque (La Bisquine, 2015) revient sur l'impact mondial de ce quintuple meurtre.

À écouter

Affaire Brierre : un quintuple assassinat d'enfants incensé

00:38:44

"Il y a une très grosse profusion d'articles, tout à fait incroyable, dans toute la presse européenne, dans la presse néo-zélandaise, dans la presse australienne, dans la presse des États-Unis. C'est vraiment un événement mondial dès le départ", explique l'écrivain.

Le dossier, qui connaît un engouement médiatique certain, est également bousculé par un coup de théâtre majeur. Le juge chargé de l’enquête fait arrêter le père, qu’il accuse d’être l’auteur de la tuerie. Son mobile ? La fille de ses voisins, qu’il poursuivait de ses assiduités, lui aurait refusé le mariage à cause de la présence des cinq enfants.

"Édouard Brière, coupable ou non-coupable ? C'est évidemment la réponse que vont devoir donner les jurés de la cour d'assises devant lesquels il va se présenter en décembre 1901", poursuit Alain Denizet. Ce procès hors norme sera médiatisé jusqu'en Argentine.

La rédaction vous recommande