Le jeudi 15 septembre 2022 est une date à marquer d'une pierre blanche dans l’histoire de la justice française. La commission d'instruction de la Cour de révision rendra en ce jour une décision décisive dans l'affaire Omar Raddad. Une porte ouverte à la tenue d'un nouveau procès que les amis et les avocats du jardinier marocain, appellent depuis trois décennies de leurs vœux.
À l'hiver 1991, Omar Raddad avait été reconnu coupable du meurtre de sa riche patronne, Ghislaine Marchal. Celle-ci avait été retrouvée sans vie dans sa luxueuse villa baptisée "La Chamade". La victime compte pas moins de dix plaies ainsi qu'un coup profond porté à la gorge.
Deux inscriptions, manifestement écrites par la malheureuse avec son propre sang, sont visibles : "Omar m'a T." avec un T majuscule sur la porte de la chaufferie. Ghislaine Marchal n'a qu'un seul Omar dans son entourage. Il s'agit de son jardinier, le Marocain Omar Raddad, âgé de 29 ans à l'époque, est alors condamné à 18 années de réclusion. Un crime qu'il a farouchement nié dès la première heure. Un verdict aujourd'hui controversé par l'expertise ADN.
Neuf ans après les faits, deux graphologues ne peuvent certifier que les inscriptions sont bien de la main de Ghislaine Marchal. La même année, une expertise indique qu'une trace de main ensanglantée, près de l'inscription "Omar m'a Tuer" est composée du sang de la victime mais aussi de sang masculin. Ce n'est pas celui d’Omar.
Malgré ces premières découvertes, la justice reste sourde à une éventuelle relance des investigations. Dossier est classé sans issue, jusqu'à ce que la nouvelle avocate du jardinier, Me Sylvie Noachovitch, relance la piste prometteuse de l'ADN. En 2014, l'avocate demande et obtient de nouvelles expertises. Malgré l'attente, les résultat est stupéfiant : quatre empreintes génétiques masculines détectées sur les portes de la cave et de la chaufferie, deux exploitables, deux partielles. Aucune d'entre elle n'appartiennent pas au jardinier.
En 2019, un rapport conclut que l'un de ces
quatre ADN apparait 35 fois dans les lettres de sang. Une trace ADN déposée
au moment du meurtre par quelqu'un qui a participé à l'écriture. Un inconnu
à ce jour non identifié.
- Jean-Marie Rouart, académicien et auteur d'Omar la
fabrication d’un d’une injustice chez Bouquins éditions.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte