Affaire Muriel Reigada : ce voisin de bureau qui lui voulait du mal

André Bouget, ce voisin sympathique, employé de bureau attentionné, passionné de foot et de badminton, cachait bien son jeu. À l'hiver 2004, près d'Orléans, on découvre dans son jardin le corps martyrisé de Muriel Reigada, une mère de famille de 33 ans. C'était sa collègue de travail avec qui il avait les meilleures relations du monde.

"Monsieur et Madame Reigada habitent dans une résidence de deux étages entourée d'arbre, toute petite et toute calme. C'est très étonnant, c'est un endroit où il ne se passe rien", indique Me Magali Castelli-Maurice, avocate de la famille de de Muriel Reigada et invitée de L'Heure du crime. 

Les policiers vont non seulement déterrer un corps, mais aussi bien des secrets sur le parcours de cet homme qui a tout d'un caméléon du crime. Un nom qui n'est pas son vrai nom, un passé judiciaire trouble et une autre tentative d’enlèvement et de meurtre. En bref, un "tueur de femmes en puissance". 

Une trajectoire inquiétante

Trois semaines après son interpellation, André Bouget est retrouvé mort dans sa cellule. Avec ce suicide, les enquêteurs ne pourront jamais établir le mobile de ce meurtre. "Étonnement, dans ce dossier, tout le monde a une opinion et tout le monde diverge. On a pensé à une escroquerie, on a pensé à un crime sexuel, on a pensé également à quelqu'un qui serait un tueur en série qui a le plaisir de tuer", énumère Me Magali Castelli-Maurice, avocate de la famille de de Muriel Reigada. 

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Les policiers vont effectivement mettre au jour une trajectoire inquiétante. Celle d'un homme, auteur de nombreuses escroqueries, qui avait déjà tenté d'enlever une autre de ses collègues. "Il y avait cette sexagénaire qu'il avait escroqué de dizaine de milliers de francs à l'époque. (...) Ensuite, il y avait la collègue de Madame Reigada qui subit une tentative d'enlèvement en rentrant chez elle un soir, ça a pas marché. Mais Madame Reigada ç'a marché, donc on a une espèce de gradation", explique Me Sonia Krovnikoff, avocate d'Irinel Liteanu et invitée de L'Heure du crime.

Au procès, seul le complice d'André Bouget, Irinel Liteanu, comparaît devant les juges. Il répète qu'il ignore tout du mobile qui a poussé cet homme à organiser le rapt de Muriel Regada. "Je pense qu'il n'a jamais connu les intentions d'André Bouget", estime Me Sonia Krovnikoff. En 2007, il est condamné à vingt ans de prison.

Les invitées de l'émission

- Me Magali Castelli-Maurice, avocate au barreau d'Orléans et avocate de la famille de de Muriel Reigada.
- Me Sonia Krovnikoff, avocate au barreau d'Orléans et avocate d'Irinel Liteanu.

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