Au printemps 1989, le petit Yannis Moré, trois ans, jouait avec ses frères et sœurs sous les fenêtres de sa maison dans un minuscule village des Alpes-de-Haute-Provence, quand sa silhouette a disparu du décor.
À l’occasion de la Journée internationale des enfants disparus, le cas Yannis Moré illustre toute la tragédie de ce genre d'affaire : la soudaineté des faits, de longues recherches, les espoirs d’une famille, la colère, le chagrin et un deuil impossible.
L’enquête Yannis Moré va s'accorder sur un tragique scénario : un enlèvement perpétré par un maniaque et probablement suivi de la mort de l'enfant. Un corps emporté et qui n'a jamais été retrouvé. Un dossier régulièrement rouvert jusqu'à ce que tout récemment, ainsi que nous le révélons, l'ADN laisse entrevoir de nouvelles pistes, qui ont conduit les gendarmes jusqu'en Angleterre.
Mardi 1er février 2022, Pascaline Moré, la maman de Yannis, est informée de façon totalement confidentielle de la reprise des investigations. Le procureur de Digne-les-Bains a décidé de déclencher une enquête préliminaire qui va essentiellement se jouer sur le terrain scientifique, les scellés vont faire l'objet d'expertises ADN. Les spécialistes parviennent à isoler plusieurs profils génétiques masculins.
"Il y a deux ADN, deux profils masculins. Pour l'instant, on ne peut rien en faire parce qu'on n'a pas de références au FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques)", révèle Me Marc Geiger, avocat de Pascaline Moré et invité de L'Heure du crime.
Le profil d'un individu fiché en Grande-Bretagne retient particulièrement l'attention, mais les traces ADN seraient trop incomplètes pour être décisives. "On va trouver une correspondance à 85 %, mais malheureusement, il va manquer les éléments essentiels qui permettent de discriminer cette personne et d'être certain que son ADN est bien celui qu'on a retrouvé sur le blouson", précise Me Marc Geiger.
Plus de trente ans après, ces expertises ADN ont redonné un motif d'espoir à la famille et à la mère de Yannis Moré qui continue de se battre. "Je me fatigue plus moralement et c'est beaucoup plus difficile pour récupérer, mais je ne baisse pas les bras pour le moment. Tant que je peux le faire, je le ferai", confie Pascaline Moré, la mère du petit Yannis et l'invitée de L'Heure du crime.
- Pascaline Moré, mère de Yannis Moré.
- Julien Landureau, porte-parole du 116.000 enfants disparus.
- Me Marc Geiger, avocat au barreau de Carpentras et avocat de Pascaline Moré.
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